Dernière mise à jour à 13h42 le 29/11
La 21e Conférence des parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui s'ouvre lundi à Paris verra les 196 parties tenter d'aboutir à un accord ambitieux, applicable à tous et fondé sur l'équité. La Chine, acteur majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique, n'a épargné aucun effort pour apporter une contribution tangible à cette tâche ambitieuse.
Ces dernières années, en tant que plus grand pays en développement de la planète, elle a réalisé des progrès remarquables dans la gestion de l'environnement, les économies d'énergie, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'innovation dans les technologies bas carbone.
Parallèlement, Beijing a contribué à l'avancement des négociations internationales sous l'égide de l'ONU en faveur d'un nouvel accord universel sur le climat, en assumant pleinement ses responsabilités internationales, en participant activement aux dialogues internationaux et en aidant d'autres pays en développement à faire face aux changements climatiques.
De la Déclaration conjointe sino-américaine sur le changement climatique signée en novembre 2014 à la signature d'une série de déclarations bilatérales tout au long de l'année 2015 sur le même sujet avec l'Inde, le Brésil, l'Union européenne, les Etats-Unis, la France, etc. en passant par la publication de sa contribution nationale de lutte contre le changement climatique (INDC), elle a adressé au monde des signes politiques forts, faisant preuve de sa détermination à s'engager dans une transition vers un développement vert, sobre en carbone et durable.
L'action de la Chine contre le changement climatique est "très impressionnante", bien qu'elle soit encore un pays en développement, a estimé Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la CCNUCC, lors d'une récente conférence de presse à Bonn (Allemagne), tout en soulignant l'exemplarité de la Chine dans cette course mondiale.
Elle a rappelé que la Chine s'est engagée à voir ses émissions de dioxyde de carbone atteindre un pic vers 2030, à lancer en 2017 un marché d'échange d'émissions de CO2 et à inclure la lutte contre le changement climatique dans son 13e Plan quinquennal, démontrant l'attitude "très, très sérieuse" des autorités chinoises face au réchauffement climatique.
En tant que deuxième puissance économique mondiale, la Chine dispose d'une influence de plus en plus importante dans les affaires internationales. La France, pays hôte de la COP21, s'est félicitée du soutien apporté par Beijing pour promouvoir la réussite de la conférence.
Le président français, François Hollande, a estimé que la Chine pourrait jouer "un rôle majeur" lors de la COP21, alors que son envoyé spécial pour le climat, Nicolas Hulot, a également loué le rôle exemplaire de la Chine en la matière.
"Tout ce que la Chine fera aura un effet d'entraînement sur les grandes nations. La Chine fait la démonstration et elle peut valoriser cette démonstration", a affirmé M. Hulot, ajoutant que les Chinois sont capables d'atteindre leurs objectifs "beaucoup plus vite que les engagements".
"Il faut vraiment que la Chine, dans le concert des nations sur le changement climatique, fasse entendre sa voix", a-t-il estimé.
En outre, la Chine soutient un examen complet tous les cinq ans des progrès accomplis par rapport aux objectifs à long terme agréés par tous, faisant preuve de sa capacité et de sa confiance à respecter ses engagements.
Un engagement actif dans la lutte contre le changement climatique est nécessaire et c'est un devoir devant lequel aucun "grand pays responsable" ne peut se dérober, mais il répond également aux besoins réels du développement socio-économique de la Chine à l'heure actuelle.
Elle est déjà aujourd'hui le No1 mondial en matière d'économies d'énergie et d'utilisation de nouvelles énergies et d'énergies renouvelables. En 2014, le niveau de consommation d'énergie et celui d'émissions de dioxyde de carbone par unité de produit intérieur brut (PIB) ont respectivement baissé de 29,9% et de 33,8% par rapport à 2005.
Confrontée au défi climatique, la Chine, en accélérant ses propres actions, n'a jamais hésité à apporter dans la mesure du possible son soutien et assistance aux pays dont les niveaux de développement économique et technologique ne leur permettent pas d'avoir les moyens nécessaires de relever ce défi par eux-mêmes.
Selon la déclaration présidentielle sino-américaine sur le changement climatique, signée à Washington en septembre dernier par le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Barack Obama, la Chine a promis de débloquer 20 milliards de yuans (trois milliards de dollars) pour créer un Fonds chinois de coopération Sud-Sud en vue d'aider d'autres pays en développement à combattre le changement climatique.
De nombreux officiels et experts du monde entier ont hautement apprécié cette générosité chinoise, considérant que Beijing avait montré l'exemple aux pays développés.
Le changement climatique est une menace mondiale, qui n'épargne personne. La Chine a déclaré soutenir un accord de Paris ambitieux et juridiquement contraignant, fondé sur l'équité et basé sur les principes de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto.
D'après le rapport annuel de 2015 sur les politiques et les actions de la Chine contre le changement climatique qui vient d'être publié, la Chine s'est engagée à collaborer avec d'autres parties sur la base du respect du principe "des responsabilités communes, mais différenciées", de l'équité et des capacités respectives, pour faire avancer le processus de négociations et à établir en la matière un système international juste et raisonnable.