Dernière mise à jour à 08h59 le 01/12
A l'occasion de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tient à Paris, Xie Zhenhua, le représentant spécial de la Chine pour le changement climatique, a publié un article dans le Quotidien du Peuple, dans lequel il explique la position de la Chine dans les négociations internationales sur le changement climatique, insistant sur le fait que l'accord de Paris devrait toujours suivre le principe de responsabilités communes mais différenciées.
Selon Xie Zhenhua, dans le cadre des négociations internationales sur les changements climatiques, les intérêts fondamentaux, les droits au développement et l'influence internationale de tous les pays, la confrontation entre les parties pour un accord à Paris sera une bataille très féroce. Car, s’agissant de la façon dont l’accord va refléter le principe de responsabilité commune mais différenciée, l'équité, comment concevoir le mode de réduction et l'intensité des émissions, comment mettre en œuvre un soutien financier et technique, comment rendre l’accord juridiquement contraignant et d'autres questions, il reste encore entre les parties de nombreux conflits et différences. Certains pays développés tirent prétexte du changement du paysage économique pour proposer d’interpréter de façon dynamique le principe de responsabilités communes mais différenciées, de promouvoir l’établissement d’un nouveau mécanisme d'émissions post-2020 conjointement financé et commun à tous les pays, développés et en développement. Pour les pays développés, cela a pour but de maintenir des intérêts comme leurs avantages en matière de développement et autres, mais, objectivement, cela brouille la responsabilité historique des pays développés et des pays en développement sur les questions de changement climatique et leurs différences fondamentales en matière de stade de développement, de niveau de développement, de capacité de réponse, affaiblissant ainsi les principes fondamentaux des conventions, portant atteinte aux fondements moraux et politiques de la lutte mondiale solidaire contre le changement climatique, et au principe de l'équité en matière de gouvernance climatique mondiale, et cela doit être évité à tout prix.
S’agissant du mode de réduction des émissions et du caractère juridiquement contraignant, les opinions divergent également. Certains pays veulent parvenir à un accord international juridiquement contraignant sur tous les aspects, avec un mode de réduction des émissions incarnant la rigueur « de haut en bas », tandis que d'autres États souhaitent plutôt établir un mode inclusif de réduction souple, où les contributions en matière de réduction « de haut en bas » restent à la discrétion des États, sans caractère juridiquement contraignant, ce qui nécessite une coordination et une résolution adéquates.
Les pays en développement sont généralement d'avis que l'accord de Paris devrait suivre le principe de responsabilités communes mais différenciée, le principe d'équité et de capacités propres, et traiter de manière équitable des éléments comme l’atténuation, l'adaptation, le capital, la technologie et le degré de transparence. Face au changement climatique, les pays développés ont une responsabilité historique, ils doivent prendre les devants pour réduire considérablement les émissions et fournir un soutien financier et technique aux pays en développement. Quant aux pays en développement à un stade de développement similaire, ils sont confrontés à des degrés divers de développement économique, d'éradication de la pauvreté et d’amélioration de la vie des gens, ils font face aux multiples défis liés à la protection de l'environnement et au changement climatique, et cherchent, dans le processus de lutte active pour la protection du climat, à préserver leurs intérêts légitimes. Actuellement, les pays développés ont fait des progrès limités en matière de mise en œuvre de réduction des émissions, de financement et de transfert de la technologie à l’horizon 2020, et en particulier les objectifs de financement de 100 milliards de Dollars US par an en faveur des pays en développement d'ici 2020, qui ne sont pas clairs, et c'est une des difficultés et des défis majeurs auxquels fait face la réunion de Paris.