Dernière mise à jour à 08h37 le 17/12
La 14e réunion des Premiers ministres des pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), qui vient de s'achever, a une nouvelle fois attiré l'attention mondiale sur le fait que la Chine s'efforce d'exporter sa capacité industrielle excédentaire afin de satisfaire la demande d'autres pays.
Selon une déclaration publiée à l'issue de la réunion de deux jours, la coopération en matière de capacité industrielle constitue désormais l'une des priorités pour l'OCS, un organe qui oeuvre au renforcement de la coopération économique entre ses membres.
Au cours de rencontres bilatérales en amont de la conférence de l'OCS, le Premier ministre chinois Li Keqiang et ses homologues ont également souligné leur volonté de renforcer davantage la coopération en matière de capacité industrielle.
Depuis que le chef du gouvernement chinois a dévoilé cette initiative pour la première fois en décembre dernier, à l'occasion d'une réunion des Premiers ministres des pays membres de l'OCS à Astana (Kazakhstan), la Chine a conclu des accords de coopération en matière de capacité industrielle avec des dizaines de pays et cherche des perspectives de coopération dans ce domaine avec davantage de pays.
La coopération mutuellement avantageuse, qui crée de nouvelles opportunités pour des entreprises chinoises, devrait aider les pays accueillant des investisseurs chinois à améliorer leurs structures industrielles et à améliorer leurs positions au sein de la chaîne mondiale d'approvisionnement.
Le Kazakhstan, pays membre de l'OCS, joue un rôle de premier plan dans la coopération en matière de capacité industrielle avec la Chine. Les deux pays ont signé un accord de coopération dans ce domaine en décembre 2014 et conclu des accords d'une valeur d'environ 23 milliards de dollars ces douze derniers mois.
L'OCS devrait établir un mécanisme de coopération en matière de capacité de production en vertu duquel la Chine est prête à fournir ses technologies et équipements éprouvés aux autres membres de l'OCS et à leur fournir des services, a indiqué M. Li.
La Chine accepte aussi de co-construire des usines pour aider à améliorer les perspectives d'emploi locales. Une telle coopération sino-kazakhe a porté des fruits avec plus de dix projets déjà lancés ou susceptibles d'être lancés, a noté M. Li, ajoutant que Beijing souhaitait promouvoir ses expériences en la matière auprès d'autres pays en prenant en compte leurs besoins.
La coopération en matière de capacité industrielle a été à n'en pas douter un sujet majeur abordé au cours de la réunion des Premiers ministres de l'OCS. Pourtant, il dépasse largement le cadre de l'OCS.
Au cours des douze derniers mois, la Chine a ainsi signé des accords-cadres ou des protocoles d'entente avec quinze pays pour entreprendre une coopération en matière de capacité industrielle et elle mène actuellement des consultations avec 33 autres pays à cet égard.
En janvier, la Chine et l'Union africaine (UA) ont signé un protocole d'entente sur l'amélioration des réseaux de transport en Afrique ainsi que sur l'établissement d'industries d'infrastructure.
En juillet, la Chine et l'Union européenne (UE) sont convenues de créer un fonds commun d'investissement. Les deux parties se sont mises également d'accord pour examiner la possibilité de coopérer avec une tierce partie en matière de capacité industrielle.
En novembre, au cours du 18e sommet Chine-ASEAN qui s'est tenu à Kuala Lumpur (Malaisie), M. Li a indiqué que la Chine considérait l'Association des nations d'Asie du Sud-Est comme un partenaire important pour la coopération en matière de capacité industrielle et ses diverses initiatives de coopération ont été chaleureusement accueillies à cette occasion.