La Chine et la Gambie rétablissent leurs relations diplomatiques sans condition préalable

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé, vendredi, que la Gambie avait proposé le rétablissement des relations diplomatiques avec la Chine, et qu'il n'y a aucune condition préalable attachée.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, et son homologue gambien, Neneh Macdouall Gaye, ont signé, jeudi, un communiqué conjoint pour rétablir les relations diplomatiques. M. Wang l'a qualifié de "moment historique" pour les deux pays.

Les dirigeants gambiens ont déclaré que le rétablissement des liens était conforme aux intérêts de tous les Gambiens, si bien qu'ils ont ainsi pris une bonne décision, a indiqué le porte-parole Lu Kang, lors d'une conférence de presse quotidienne.

Les deux pays avaient établi leurs liens diplomatiques officiels en 1974, mais la Chine les a suspendus en 1995, lorsque la Gambie rétablissait ses soi-disant "relations diplomatiques" avec Taiwan. La Gambie a rompu ses relations avec Taiwan en 2013.

Le gouvernement gambien reconnaît qu'il n'y a qu'une seule Chine dans le monde et que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l'ensemble de la Chine et que Taiwan constitue une partie de la Chine, a-t-on appris du communiqué conjoint.

Selon M. Lu, le rétablissement des relations diplomatiques est conforme aux intérêts fondamentaux des deux pays et de leur peuple.

L'année dernière, lors du deuxième sommet du Forum de coopération Chine-Afrique (FCCA) à Johannesburg, en Afrique du Sud, le président chinois Xi Jinping a présenté une série de mesures visant à renforcer les liens sino-africains et a annoncé dix grands plans pour promouvoir la coopération gagnant-gagnant.

Maintenant, la Chine et les pays africains mettent en oeuvre pleinement le consensus atteint au cours du sommet, a estimé M. Lu, notant que la Gambie était automatiquement devenue un membre du FCCA.

Le porte-parole a indiqué que les deux pays exploreraient la coopération mutuellement bénéfique dans de différents domaines, dont l'agriculture et la pêche, le traitement et la fabrication, la facilitation de l'investissement et du commerce, la construction des infrastructures, le développement des ressources humaines ainsi que les échanges entre les peuples.