Le président philippin affirme vouloir envoyer l'ancien président Ramos en Chine pour discuter de la question de la mer de Chine méridionale

Le président philippin Rodrigo Duterte a annoncé jeudi qu'il avait demandé à l'ancien président Fidel Ramos d'aider à relancer les discussions avec la Chine sur les conflits en mer de Chine méridionale.

Le président, lors d'un dîner organisé par le San Beda College, a réitéré que la guerre n'était pas une option et qu'il voulait poursuivre des solutions pacifiques aux conflits maritimes avec la Chine comme les discussions bilatérales.

Selon lui, il continuera de consulter M. Ramos à ce propos et lui a demandé de "se rendre en Chine et d'entamer des discussions".

Cette annonce intervient après qu'un tribunal arbitral à La Haye a rendu publique une décision mardi sur une affaire d'arbitrage unilatéralement initiée par les Philippines contre la Chine concernant leurs conflits en mer de Chine méridionale.

Qualifiant la décision de "nulle et non avenue, sans force contraignante", le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré qu'il n'accepterait aucune proposition ou action basée sur la décision.

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que la Chine continuerait à agir pour résoudre pacifiquement les conflits en mer de Chine méridionale avec les parties directement concernées par le biais des négociations et des consultations sur la base du respect des faits historiques et en accord avec le droit international.

M. Ramos, président des Philippines de 1992 à 1998, a confirmé la décision de M. Duterte, mais n'a pas révélé s'il accepterait la demande du président.

Plus tôt dans la journée, M. Duterte aurait dit être prêt à lancer des discussions directes avec la Chine sur le conflit en mer de Chine méridionale.

"Duterte a dit que nous commencerons les discussions bilatérales", a déclaré le secrétaire au Budget, Benjamin Diokno, aux journalistes, en expliquant que le président s'était exprimé à ce propos lors d'une réunion du gouvernement juste après la décision mardi du tribunal ad hoc.

Le secrétaire à la Justice, Vitaiano Aguirre II, a également confirmé que le président avait mentionné des discussions avec la Chine lors de la réunion du cabinet.

Il a ajouté qu'elles avaient été mentionnées lorsque le cabinet parlait des différentes réponses et options offertes aux Philippines suite à la décision du tribunal d'arbitrage.