Dernière mise à jour à 10h44 le 23/08
Avec la participation de davantage de pays africains, invités par la Chine, le sommet du G20 à Hangzhou (est), prévu les 4 et 5 septembre, aidera à renforcer la voix des pays africains sur le plan mondial, estime Wang Wen, doyen exécutif de l'Institut Chongyang pour les études financières de l'Université Renmin de Chine, lors d'une récente interview à Xinhua.
"A cause de leur retard de développement économique et social, les pays africains avaient un droit de parole très faible sur le plan mondial (...) Parmi les membres du Groupe des 20, on ne compte qu'un pays africain, à savoir l'Afrique du Sud. Cette fois-ci, en tant que pays hôte du sommet du G20, la Chine a invité davantage de pays africains à être présents à Hangzhou. Cela aidera sans aucun doute à renforcer leur voix dans les affaires internationales", indique M. Wang.
Le sommet de Hangzhou sera organisé autour du thème "Vers une économie mondiale innovante, énergique, interconnectée et inclusive". A la demande de la Chine, il mettra en avant un plan d'action pour la mise en oeuvre de l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable.
"Quel est l'objectif principal de l'Agenda 2030? C'est l'éradication de la pauvreté. Qui sera le premier bénéficiaire de cet agenda? L'Afrique, bien sûr", dit l'expert chinois, en ajoutant : "C'est pourquoi la plupart des élites et des dirigeants africains attendent avec impatience le sommet du G20 à Hangzhou et remercient la Chine d'en être le pays hôte".
Ayant visité trois fois l'Afrique, M. Wang fait remarquer que les pays du continent font face à une série de problèmes économiques et sociaux qui doivent être résolus avec des moyens appropriés et efficaces afin d'améliorer le niveau de vie de leurs populations.
"Vingt-cinq ans après la fin de la Guerre froide, avec une nouvelle vague de mondialisation, les pays africains ne sont pas parvenus à en tirer profit. Par contre, certains d'entre eux sont obligés de faire face à une société en désordre et d'autres à une marginalisation continue dans le commerce mondial", précise M. Wang.
De plus en plus de pays africains souhaitent trouver une nouvelle voie pour réaliser leur développement. Ils ont manifesté un grand intérêt devant les expériences chinoises, non seulement dans le domaine économique, mais également dans les secteurs social et politique, poursuit-il.
Outre son expérience en matière de développement, la Chine a déjà offert une aide importante à des pays africains au cours des dernières années. Selon des statistiques, jusqu'en juin 2015, la Chine a mis en oeuvre 1.071 projets d'aide en Afrique, construisant 5.675km de voies ferrées, 5.063km de routes, 13 aéroports, 19 ponts, 68 centrales électriques, 77 installations sportives, 9 centres de conférences internationales et plus de 200 écoles.
Selon Wang Wen, la Chine accorde beaucoup d'attention à sa coopération avec les pays africains. A l'avenir, les deux parties devraient se soutenir davantage sur le plan international et renforcer leur coopération commerciale mutuellement bénéfique afin de réaliser leurs objectifs de développement durable.