Dernière mise à jour à 11h31 le 29/08
1/3Un client indien en discussion d'affaires avec une commerçante, dans la ville de commerce international de Yiwu, le 3 août 2016. (Xinhua)
2/3Plus de 200 délégués ont participé à la conférence de deux jours du C20 à Qingdao, le 5 juillet 2016. (Xinhua)
3/3Photo de groupe de Chen Dan avec ses apprentis étrangers dans le cadre d'une formation, le 8 août 2016. (Xinhua)
Un nombre record de pays en développement ont été invités au 11e Sommet du G20 qui se tiendra le 4 et le 5 septembre dans la ville chinoise orientale de Hangzhou. Cette initiative apportera à un niveau sans précédent l'engagement des pays émergents dans la gouvernance mondiale.
Bien que les membres du groupe comprennent à la fois des pays développés et en développement, ces derniers n'étaient pas pleinement considérés. En réunissant cette année la plus importante participation de leurs représentants, la Chine cherche à couvrir ce «déficit démocratique» et à aider les pays en développement à s'impliquer davantage dans la gouvernance mondiale.
Ruan Zongze, vice-président exécutif de l'Institut chinois des études internationales, a déclaré au Quotidien du Peuple que les pays en développement illumineront certainement le prochain sommet.
Les nations présentes à ce grand rendez-vous sont toutes représentatives. L'information rendue publique a montré que les présidents Idriss Déby (Tchad), Abdel Fattah el-Sisi (Egypte), Nursultan Nazarbayev (Kazakhstan), Boungnang Vorachith (Laos), le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall et le Premier ministre thaïlandais Prayuth Chan-ocha sont tous sur la liste des invités.
Parmi ces pays, le Tchad assume la présidence tournante de l'Union africaine alors que le Sénégal est à la tête de la présidence de planification du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique. Le Laos assure actuellement la présidence tournante de l'ASEAN et la Thaïlande celle du G77. L'Egypte et le Kazakhstan peuvent quant à eux représenter pleinement les pays en développement.
Ces nations représentatives vont aider à stimuler la communication du G20 avec la présence de l'Union africaine, l'ASEAN et du G77, et permettre à davantage de pays en développement de se faire entendre. Une telle disposition est également cohérente avec le thème du sommet : «Vers une économie mondiale innovatrice, dynamique, interconnectée et inclusive».
La réunion sera également plus inclusive du fait que le monde développé et celui émergent seront réunis pour planifier un développement sain et durable de l'économie mondiale.
Comparant la Chine à un pont reliant l'ensemble de ces nations, et connectant les pays en développement au G20, Ruan a souligné qu'il était dorénavant urgent d'inclure les pays en développement dans la gouvernance économique mondiale.
Le spécialiste a également salué l'accent mis par la Chine sur le développement, trouvant l'accord du pays hôte comme un choix judicieux. Selon lui, avec une plus grande participation au sommet, les pays en développement peuvent accroître leur engagement dans les programmes du G20 et mettre en place des partenariats de coopération avec les états membres.
Le développement inégal est l'une des raisons qui expliquent aujourd'hui les difficultés de l'économie mondiale. Mais un plus grand engagement des pays émergents dans les actions du G20 va aider à réduire cette inégalité, pour plus d'opportunités, plus de demandes, stimulant encore plus la croissance économique mondiale. Les membres du G20 ont témoigné de cette idée avec la coopération gagnant-gagnant entre ces pays depuis la crise financière de 2008.
La décision de la Chine de placer pour la première fois le «développement» au cœur de la gouvernance mondiale répond également aux appels ces pays qui émergent.
Une telle action, en adéquation avec l'évolution du paysage économique mondial, peut également être considérée comme un progrès historique.
(Par Song Haoxin du Quotidien du Peuple)