Les médias chinois et latino-américains devraient renforcer leur coopération

Les médias latino-américains devraient renforcer leurs relations avec leurs homologues chinois afin de diffuser des informations impartiales sur chaque partie et d'établir un consensus sur les stratégies médiatiques en vue de promouvoir le développement, a déclaré Pelayo Terry, directeur du quotidien national cubain Granma.

"Les nouvelles publiées par les médias occidentaux sur la Chine sont biaisées, car c'est un pays socialiste. En renforçant la coopération des médias avec la région, nous pouvons publier des informations avérées sur la réalité chinoise et sur les progrès de la Chine en matière d'économie et de développement", a déclaré M. Terry mardi à Xinhua avant de se rendre au Chili pour participer au Sommet des médias Chine-Amérique latine.

M. Terry a déclaré qu'il était vital d'accroître la coopération dans ce domaine malgré la diversité politique dans la région et le fait que des centaines d'agences de presse sur le continent sont la propriété de sociétés privées.

"Nous devons promouvoir la coopération afin que davantage d'informations sur l'Amérique latine soient publiées dans les médias chinois, malgré la distance géographique", a-t-il estimé, avant d'ajouter que les nouvelles technologies et les médias sociaux pouvaient également diffuser des informations sur la Chine dans la région.

Le journaliste est convaincu que le Sommet des médias renforcera la coopération médiatique entre la Chine et l'Amérique latine et servira de plate-forme importante pour les échanges.

Le Sommet, organisé par le Bureau de l'information du Conseil des affaires d'Etat de Chine et la Commission économique des Nations Unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), est le premier événement de ce type jamais organisé entre les deux régions.

M. Terry a déclaré qu'il y avait un intérêt croissant pour la Chine dans la région et que le peuple cubain en particulier souhaitait vivement recevoir des informations sur le "grand développement économique et social" de la Chine.

Il a indiqué que les Cubains souhaitaient découvrir comment la Chine mène sa réforme et son ouverture, car les deux pays partagent une amitié traditionnelle et des systèmes politiques similaires.

La Havane a entrepris un processus similaire de réforme et d'ouverture et a besoin d'informations actualisées sur le modèle social et économique de la Chine, a expliqué M. Terry.

"Les Cubains admirent la Chine en raison des succès qu'elle a remportés ces 25 dernières années tout en maintenant un système socialiste", a-t-il indiqué.

Par conséquent, les informations et les actualités sur la Chine sont "bien accueillies" par les Cubains.

"Nos articles sur la Chine sont toujours bien reçus par nos lecteurs. Renforcer la collaboration médiatique peut donc nous amener à réfléchir à plusieurs programmes de coopération", a-t-il indiqué.

Il a proposé de créer une édition en chinois de la version en ligne de Granma, ce qui pourrait être utile pour les hommes d'affaires et les touristes sinophones qui sont de plus en plus nombreux à se rendre à Cuba. Cela pourrait également les aider à comprendre la réalité de la nation ainsi que d'autres nouvelles concernant la région, a-t-il indiqué.

Il a fait une proposition de coopération similaire pour d'autres médias dans le continent en précisant que les coûts seraient faibles, car les nouvelles technologies peuvent rapprocher chaque partie.

Enfin, il a également souligné l'importance d'accroître les informations sur l'Amérique latine et les Caraïbes en Chine et sur le continent asiatique.