Dernière mise à jour à 15h23 le 09/03
Le 8 mars, le Ministre chinois des affaires étrangères Wang Yi s'est exprimé sur la crise dans la péninsule coréenne lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion des Deux sessions, et a souligné la proposition de la Chine qui suggère, dans un premier temps, que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) suspende ses activités nucléaires, et que les États-Unis et la Corée du Sud suspendent également leurs exercices militaires à grande échelle, une « double suspension » qui permettra de sortir du dilemme actuel en matière de sécurité, et de ramener les parties à la table des négociations.
Selon Wang Yi, les principales parties à la question nucléaire dans la péninsule coréenne sont la RPDC et les Etats-Unis, mais que la Chine, en tant que voisin proche et interdépendant de la péninsule, est à l'évidence un partenaire indispensable pour résoudre la question nucléaire. Il a également ajouté que la Chine a jusqu'à présent fait d'incessants efforts pour jouer un rôle de médiateur pour les contacts entre la RPDC et les Etats-Unis, pour promouvoir les pourparlers à six, sans parler de sa contribution au développement et à la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Dans l'avenir, la Chine sera toujours prête à se comporter en « aiguilleur », pour remettre sur la bonne voie une solution négociée à la question nucléaire dans la péninsule coréenne.
La Chine a rappelé à plusieurs reprises que la stabilité et la paix la péninsule coréenne et en Asie du Nord est dans les intérêts communs de toutes les parties concernées, et que c'est une responsabilité commune de toutes les parties. La situation actuelle dans la péninsule coréenne est particulièrement sensible et complexe, et c'est pourquoi toutes les parties prenantes devraient faire davantage pour promouvoir l'apaisement des tensions dans la péninsule et maintenir la paix et la stabilité en Asie du Nord-est, plutôt que le contraire.
Wang Yi a déclaré que la situation dans la péninsule coréenne est actuellement entrée dans un nouveau cycle de tension, d'une part parce que la RPDC, faisant fi de l'opposition de la communauté internationale, et violant des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, a poursuivi le développement de ses activités nucléaires, et procédé récemment au tir d'essai de quatre missiles. D'autre part, les exercices militaires à très grande échelle menés par les Etats-Unis et la Corée du Sud dans la région continuent d'augmenter la pression militaire sur la RPDC. Les deux parties ressemblent à deux trains qui ne cessent d'accélérer, chacun ne voulant rien céder à l'autre. Il est impératif d'allumer le feu rouge et en même temps de freiner.
Selon l'agence centrale de presse nord-coréenne KCNA, les unités d'artillerie et de fusées des forces stratégiques de l'armée populaire de RPDC, quatre fusées balistiques ont été lancées simultanément le 6 mars dans le cadre d'un entrainement. Le communiqué de KCNA a par ailleurs indiqué que l'exercice était destiné à répondre avec vigueur aux exercices de guerre nucléaire et aux actes de provocation des Etats-Unis et de la Corée du Sud. Le texte n'a pas précisé l'heure et le lieu de lancement des fusées balistiques.
Le 1er mars, la Corée du Sud et les États-Unis ont débuté leur exercice militaire annuel conjoint « Foal Eagle ». L'exercice militaire conjoint de cette année durera deux mois, et ce sera le plus grand jamais organisé ; par ailleurs, les deux parties procéderont également pour la première fois, dans le cadre de cet exercice, à un test du concept de combat THAAD.
(Par Zhao Cheng, journaliste au Quotidien du Peuple)