Dernière mise à jour à 16h48 le 14/03
La Chine accélère le rythme pour la mise en place d'une assurance obligatoire de responsabilité civile en matière de pollution environnementale.
Xiang Junbo, le président de la China Insurance Regulatory Commission (CIRC), a annoncé dimanche la mise en oeuvre d'un programme d'assurance par la CIRC et le ministère de la Protection de l'environnement.
Selon le responsable, trente provinces, régions autonomes et municipalités ont déjà réalisé des projets pilotes liés à ce plan, notamment dans les domaines des industries lourdes et chimiques, ainsi que les métaux et textiles.
Wang Guojun, professeur d'assurance à l'Université d'économie et de Commerce internationaux (UIBE) de Beijing, a déclaré que la Chine a obtenu de bons résultats dans ce programme et est impatient de voir sa mise en œuvre.
«L'assurance obligatoire contre la pollution est importante pour protéger l'environnement du pays, mais nécessite pour son application des actuaires qualifiés et l'apport d'une expertise de contrôle des risques», a-t-il expliqué.
Le chercheur a indiqué que les assureurs devraient également envoyer des consultants dans les entreprises pour surveiller leurs dispositions concernant la protection environnementale.
Xiang Junbo a de plus fait remarquer dimanche que les sociétés d'assurance doivent non seulement percevoir des frais de prestation et traiter le règlement des réclamations, mais offrir des évaluations des risques et faire des suggestions aux compagnies.
Par exemple, les assureurs ont fait part jusqu'à présent de plus de 40 000 suggestions à près de 4 000 entreprises à Wuxi, dans la province du Jiangsu (est de la Chine).
Pour HaoYansu, le directeur de l'Ecole d'assurance de l'Université centrale des finances, la nation devra dans un premier temps établir des lois et règlements connexes sur l'assurance de responsabilité civile en matière de pollution environnementale. «Outre la China InsuranceRegulatory Commission et le ministère de la Protection de l'environnement, de nombreux acteurs de l'Etat, y compris le ministère des Finances et la Commission nationale pour le développement et la réforme, doivent participer à ce projet.»