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Le président Xi Jinping donne le ton pour un meilleur environnement

Xinhua | 22.03.2017 08h22

L'amélioration de l'environnement de la Chine continue à se renforcer. Le travail au sujet de la création de neuf parcs nationaux est en cours, couvrant une superficie combinée d'environ 170.000 kilomètres carrés, et cette année le pays formulera un plan global pour le système de gestion des parcs nationaux.

Certains parcs sont spécialisés dans la protection et la conservation d'espèces menacées d'extinction, telles que le panda géant dans le sud-ouest et le nord-ouest du pays, le tigre de Sibérie et le léopard de l'Amour dans le nord-est, et un autre se concentre sur la protection des cours supérieurs des fleuves Yangtsé, Jaune et Lancang, les trois principales voies navigables de la Chine.

La Chine est déterminée à travailler davantage pour la gouvernance de l'environnement. La règle du "chef de rivière" sera mise en place dans plus d'une vingtaine de régions de niveau provincial cette année. Avec cette mesure, des responsables de gouvernements locaux sont nommés chefs de rivière et assument la responsabilité de traiter la pollution des eaux.

"Le nouveau concept de développement innovant, coordonné, écologique, ouvert et partagé doit être appliqué, avec l'amélioration de la qualité et de l'efficacité de la croissance comme tâche centrale", a indiqué le président Xi Jinping, le 10 mars à Beijing, lors d'une discussion de groupe avec des législateurs durant la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois).

HARMONIE ENTRE L'HOMME ET LA NATURE

"La civilisation écologique" a été inscrite, avec les progrès économique, politique, culturel et social, sur la liste des cinq objectifs du plan de développement global du pays lors du 18e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC) en 2012, alors que M. Xi a été élu secrétaire général du Comité central du PCC.

Les principes fondamentaux de la civilisation écologique incluent le besoin de respecter, de protéger et de s'adapter à la nature, un engagement dans la conservation des ressources, la restauration et la protection de l'environnement, le recyclage, l'utilisation à faible intensité de carbone et le développement durable.

Les eaux limpides et les montagnes luxuriantes sont aussi précieuses que l'or et l'argent, a noté M. Xi.

La civilisation écologique constitue un élément important du renouveau national, et revêt une très grande importance pour le monde compte tenu du rôle de la Chine en tant que pays possédant la plus grande population et ayant atteint le rang de deuxième plus grande économie mondiale.

"Le Comité central du PCC avec M. Xi comme noyau dirigeant donne une grande priorité aux progrès écologiques qui sont essentiels pour l'avenir de la Chine et du monde", a indiqué Zhang Xiaode, directeur du Centre de recherche sur la civilisation écologique relevant de l'Académie de la gouvernance de Chine.

REFORMES EN MARCHE

La Chine a accéléré sa campagne de la civilisation écologique ces quatre dernières années, à la fois sur les plans institutionnel et concret.

L'année dernière, le Groupe dirigeant central pour l'approfondissement global de la réforme, dirigé par M. Xi, a adopté une vingtaine de réformes pour promouvoir les progrès écologiques.

Cette série de directives couvre l'indemnité pour les dommages causés à l'environnement, l'application de la loi, le financement vert, les parcs nationaux, les chefs de rivière et l'établissement de lignes rouges écologiques, afin de renforcer la protection de l'environnement et de limiter les projets industriels.

A travers le pays, plus d'une dizaine de provinces ont délimité des zones protégées par la ligne rouge écologique. Le Sichuan et le Guizhou dans la région du cour supérieur du fleuve Yangtsé ont respectivement placé 40% et 32% de leurs terres sous la protection de la ligne rouge. Onze provinces et villes le long du fleuve, le plus long du pays, établiront des lignes rouges écologiques cette année.

En outre, des campagnes centrales et locales d'inspection régulière de l'environnement ont exhorté les autorités et les entreprises à ne pas perdre le dynamisme dans le contrôle de la pollution.

L'Etat de droit sera davantage renforcé via les révisions de 2015 apportées à la Loi sur la protection de l'environnement, considérée comme étant la plus stricte dans l'histoire.

"Les autorités de l'environnement à travers le pays ont donné 124.000 sanctions et des amendes totalisant 6,63 milliards de yuans (960 millions de dollars) à des entreprises pour avoir commis des infractions liées à l'environnement, en hausse de 28% et de 56% respectivement", a indiqué le ministre de la Protection de l'environnement, Chen Jining.

Une réforme administrative pilote visant à renforcer l'application locale de la loi est en cours. Neuf provinces et villes, dont Beijing, possèdent actuellement des forces de police de l'environnement pour s'occuper des pollueurs.

"Des règles fondamentales de la civilisation écologique sont actuellement mises en place", a indiqué Pan Jiahua, directeur de l'Institut du développement urbain et de l'environnement, relevant de l'Académie des sciences sociales de Chine.

Chef de file mondial en matière d'énergies nouvelles et renouvelables, la Chine connaît une révolution dans la production et la consommation d'énergie, avec l'intention d'élever le ratio de l'utilisation d'énergie non fossile dans la consommation totale à environ 14,3% cette année, contre 13,3% en 2016, et d'élever le chiffre à environ 20% d'ici 2030.

Dans une instruction donnée en décembre, le président Xi Jinping a appelé à créer une civilisation écologique par le biais de l'Etat de droit, avec l'établissement de règlements fondamentaux le plus tôt possible.

La Chine mettra toutes les sources principales de pollution industrielle sous une surveillance ininterrompue en ligne, selon le rapport d'activité du gouvernement présenté le 5 mars par le Premier ministre Li Keqiang, lors de la session annuelle de l'APN.

La Chine a augmenté de manière stable ses efforts pour l'environnement, ce qui peut être constaté dans les plans quinquennaux du pays, a indiqué Agi Veres, directrice en Chine du Programme des Nations unies pour le développement, lors d'une interview accordée à l'Agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle).

"Le changement climatique a été abordé brièvement dans le 11e plan quinquennal, et maintenant, dans le 13e plan quinquennal, le changement climatique et l'environnement en général constituent des éléments fondamentaux", a-t-elle noté. "La trajectoire environnementale positive présentée par la Chine est intégrée au concept de civilisation écologique".

PIONNIER RESPONSABLE

L'Accord de Paris était un jalon dans l'histoire de la gouvernance climatique. Nous devons nous assurer que cet effort ne faiblisse pas", a déclaré M. Xi, lors de sa visite à l'Office des Nations unies, à Genève, en janvier.

La Chine continuera à prendre des mesures pour faire face au changement climatique, a promis M. Xi.

La Chine s'est engagée à réduire d'ici 2030 ses émissions de carbone par unité de PIB de 60% à 65% par rapport aux niveaux de 2005.

Le rôle mondial important de la Chine dans le secteur de l'environnement est probablement le plus manifeste dans le domaine du changement climatique, a indiqué Mme Veres. "La Chine a toujours été engagée avec la communauté internationale pour aboutir à des accords amicaux afin de traiter l'une des plus grandes préoccupations de notre monde".

Dans le processus de la civilisation écologique, le changement transformationnel constaté en Chine, associé à l'ingéniosité chinoise, fournit des expériences précieuses qui peuvent être partagées avec les autres pays, a ajouté Mme Veres.

Des éléments de la civilisation écologique peuvent être trouvés dans le Programme des Nations unies pour le développement durable à l'horizon 2030.

"Les cinq 'P' décrits dans le programme : le peuple, la planète, la prospérité, la paix et le partenariat, présentent de nombreuses similarités avec les stratégies chinoises de développement", a indiqué M. Pan de l'Académie des sciences sociales de Chine.

"Des défis environnementaux demeurent et davantage de réformes sont nécessaires en Chine pour réaliser de plus grands progrès", a-t-il indiqué.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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