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La Chine et l'Australie montrent comment le libre-échange est bénéfique pour tous

Xinhua | 25.03.2017 10h11

Face aux nouvelles réalités mondiales qui semblent se diriger vers le protectionnisme et l'anti-mondialisation, la Chine et l'Australie offrent un exemple parfait montrant comment le libre-échange, au lieu d'être un jeu à somme nulle, génère des gains pour les deux parties.

Le Premier ministre chinois Li Keqiang est actuellement en visite en Australie, où il cherche à renforcer les relations économiques avec ce pays. Cette visite devrait consolider les bénéfices et porter les relations bilatérales à un nouveau niveau.

La Chine est le premier partenaire commercial de l'Australie depuis huit ans, et un acheteur fidèle de produits australiens, du minerai de fer au vin rouge. La Chine exporte des vêtements, des équipements et des articles de télécommunications vers l'Australie.

Cette structure commerciale a conduit à un solde négatif pour la Chine pendant des années.

L'année dernière, le commerce entre les deux pays a atteint 107,8 milliards de dollars, alors que la Chine a affiché un déficit de plus de 30 milliards de dollars.

Si l'on suit la logique de certains économistes et hommes politiques selon laquelle le déficit commercial entraîne des pertes d'emplois et nuit aux industries locales, le déficit commercial persistant avec l'Australie aurait facilement découragé les décideurs politiques chinois et conduit à des actions restreignant le libre-échange.

Cependant, au lieu de recourir à des mesures pratiques telles que construire des murs et des barrières, la Chine a été un fervent champion du libre-échange, car elle comprend très bien que les bénéfices compensent les coûts pour les pays de chaque côté du bilan.

La clé pour résoudre le déséquilibre commercial ne réside pas dans la fermeture des portes, mais ailleurs.

Dans le cas de la Chine et de l'Australie, la forte demande chinoise de produits australiens a soutenu la croissance des exportations de l'Australie, qui a ainsi pu résister à l'impact de la crise financière mondiale.

Malgré son déficit commercial, l'économie chinoise a bénéficié de l'offre abondante des produits australiens, et les consommateurs chinois profitent des produits de ce pays à un bon prix.

Un troisième cycle de réduction tarifaire dans le cadre de l'accord de libre-échange bilatéral a été mis en oeuvre en janvier 2017, et la visite du Premier ministre chinois continuera à approfondir l'ouverture réciproque des deux pays dans les secteurs des services, de l'innovation et de l'investissement.

Selon une étude effectuée par le Conseil du commerce Australie-Chine, si l'on utilise les prévisions prudentes de croissance de l'économie chinoise, un million de nouveaux emplois seront créés en Australie dans le secteur des services d'ici 2026, grâce à ses relations économiques étroites avec la Chine.

Alors que l'Australie cherche actuellement à développer sa région du nord et que la Chine promeut son initiative "la Ceinture et la Route", les deux pays peuvent tirer profit des expériences et des expertises de l'une et de l'autre dans la construction d'infrastructures et les services financiers.

Les engagements approfondis de ce genre montrent que le libre-échange n'est pas un jeu à somme nulle et qu'il peut par contre profiter à la Chine et à l'Australie.

Dans un contexte de morosité continue de l'économie mondiale, il est facile pour certains pays de blâmer la mondialisation pour leurs propres difficultés économiques et de se tourner vers le protectionnisme, bien que leur prospérité ait été construite sur la libre fluidité des échanges et des investissements dans le passé.

L'Histoire a prouvé qu'une guerre commerciale ne rendrait pas le commerce plus juste et que le protectionnisme n'offrait aucune protection réelle.

Les autres pays doivent rejoindre la Chine et l'Australie pour garder un esprit ouvert et maintenir leurs portes ouvertes.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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