Dernière mise à jour à 08h52 le 25/05
Le gouvernement chinois a réitéré son engagement en faveur du développement et de la recherche pacifiques en Antarctique, à l'occasion de la 40e Réunion consultative du Traité sur l'Antarctique qui s'est ouverte mardi à Beijing.
C'est la première fois que la Chine accueille cette réunion, un mécanisme annuel de prise de décisions établi dans le cadre du Traité sur l'Antarctique.
Le développement pacifique, stable, vert et durable est dans l'intérêt commun de l'humanité et représente un engagement fort pour les générations futures, a déclaré le vice-Premier ministre chinois Zhang Gaoli lors de la cérémonie d'ouverture.
La Chine a adhéré au Traité sur l'Antarctique en 1983 et est devenue un membre consultatif deux ans plus tard.
Au cours des trois dernières décennies, la Chine a envoyé près de 6.000 professionnels en Antarctique depuis le déploiement de sa première équipe d'expédition en novembre 1984.
Les dirigeants chinois ont souligné à plusieurs reprises la nécessité de mieux protéger et de mener des recherches sur l'Antarctique, en raison de l'emplacement et de l'environnement particuliers de ce continent.
Dans le but de passer en revue les progrès en Antarctique, la Chine a publié lundi un premier rapport complet sur ses recherches et son utilisation de la région au cours des trois dernières décennies, intitulé "Les Activités antarctiques de la Chine".
Selon le rapport publié par l'Administration nationale des affaires océaniques, la Chine a fondé en Antarctique quatre bases de recherche, baptisées Grande Muraille, Zhongshan, Kunlun et Taishan, et a établi l'Institut de recherche polaire de Chine à Shanghai. Le pays a également mené des expéditions avec son brise-glace Xuelong (Dragon des neiges).
Le nombre d'articles sur l'Antarctique publiés par les scientifiques chinois et inclus dans le Science Citation Index (SCI) est passé de 19 en 1999 à 157 en 2016, plaçant la Chine dans le top 10 mondial.
La Chine possède une histoire relativement courte dans les recherches en Antarctique, mais les progrès qu'elle a réalisés, en particulier ces dernières années, se sont avérés conséquents, a déclaré Qin Weijia, directeur de l'Administration chinoise de l'Arctique et de l'Antarctique.
La Chine a également augmenté ses contributions financières dans les recherches en Antarctique. De 2001 à 2016, la Chine a investi 310 millions de yuans (environ 45 millions de dollars) dans de tels projets, soit 18 fois le montant total consacré de 1985 à 2000.
Les recherches antarctiques restent l'un des sujets les plus difficiles à cause du manque de données, a indiqué M. Qin.
La Chine n'est pas encore un leader mondial dans les recherches antarctiques, mais à mesure que le pays développe ses technologies et sa force nationale globale, elle est prête à contribuer davantage à une meilleure compréhension de l'Antarctique, a déclaré M. Qin.
La Chine prête une attention particulière à la coopération et au partage des informations sur les recherches antarctiques. Le Centre national de données sur l'Arctique et l'Antarctique de Chine a fourni des données à plus de 100 projets internationaux et à plus de dix pays.
"Ces dernières années, la Chine a coopéré avec un nombre croissant de pays dans divers aspects, tels que la prise de décisions politiques, les expéditions et les recherches scientifiques", a déclaré le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Liu Zhenmin.
Selon "Les Activités antarctiques de la Chine", de 2016 à 2020, le pays envisage d'élever ses activités antarctiques à un nouveau niveau, en installant de nouvelles bases de recherche et en déployant de nouveaux brise-glaces plus modernes.