Dernière mise à jour à 15h22 le 27/05
Selon le plus grand fabricant de missiles du pays, la Chine a mis au point un nouveau type d'intercepteur de missiles ultra-rapide capable de détruire un projectile entrant volant 10 fois plus vite qu'une balle.
La China Aerospace Science et Industry Corp (CASIC), l'un des principaux entrepreneurs de la défense de l'Armée populaire de libération, a récemment révélé que sa deuxième Académie à Beijing a fabriqué une « nouvelle génération de missiles de défense aérospatiale » qui intègre le meilleur des technologies spatiales, et qu'elle décrit comme une des pierres angulaires des prouesses stratégiques d'une puissance mondiale.
Ce type d'arme est si difficile à concevoir que seule une poignée de nations dans le monde sont capables de le développer, a souligné la société publique, ajoutant que son produit est capable d'atteindre des cibles à des dizaines de kilomètres au-dessus du sol et qui volent à des vitesses 10 fois plus rapides qu'une balle.
La deuxième Académie de la CASIC est un important développeur de systèmes de défense aérienne chinois.
Des informations sur ce genre de système de défense antimissile, une arme de pointe que seuls les États-Unis et la Russie auraient possédé jusque là, ont été diffusées dans un article publié par la CASIC plus tôt ce mois.
L'article portait sur la contribution de chercheurs en systèmes de contrôles du Studio Zhang Yiqun, un groupe baptisé d'après le nom d'un scientifique de premier plan, à l'académie.
Bien que l'introduction ne précise pas les capacités de l'intercepteur anti-missiles, les experts ont toutefois dit que les descriptions parlant de « dizaines de kilomètres » et de « 10 fois plus rapide qu'une balle » laissent entendre que son rayon d'action devrait être situé entre 10 km et 100 km et sa vitesse minimale d'environ 12 000 km/h -rappelons qu'une balle typique utilisée par une arme de poing, la plus lente de tous les balles, se déplace normalement à environ 1 200 km/h.
Selon l'article, l'âge moyen des concepteurs de l'arme est de 32 ans. Ils ont surmonté les nombreux problèmes au cours de la recherche et du développement, notamment une explosion d'un des prototypes de l'arme lors d'essais en vol.
Lyu Xiaoge, porte-parole de la CASIC, a refusé de faire des commentaires sur l'intercepteur anti-missile vendredi, disant que sa société a développé de nombreux missiles de classe mondiale au cours des dernières années et qu'elle continuera à contribuer à l'arsenal de missiles de la Chine.
Selon Wang Ya'nan, rédacteur en chef d'Aerospace Knowledge, un intercepteur anti-missiles avancé nécessite des technologies de pointe, des techniques de fabrication d'excellence et des matériaux de première qualité et sa fabrication ne sera couronnée de succès qu'après un grand nombre de tests.
Selon le Ministère de la défense, la Chine a terminé avec succès trois essais d'interception de missiles terrestres à mi-parcours en 2010, 2013 et 2014. Mais il n'a pas pu être confirmé si l'arme mentionnée par la deuxième Académie de la CASIC était la même ou non que celle utilisée dans les tests.