Beijing et Washington reconnaissent que la question de l'acier nécessite une résolution globale

La Chine et les Etats-Unis ont reconnu que la question de la surcapacité de production d'acier était une question mondiale qui nécessitait une résolution globale, a déclaré mercredi un haut responsable chinois.

Lors d'une conférence de presse tenue à l'issue du premier Dialogue économique global (DEG) sino-américain, organisé à Washington, le vice-ministre chinois des Finances, Zhu Guangyao, a déclaré que les deux parties avaient discuté de cette question lors de ce dialogue économique de haut niveau d'une journée.

La Chine partage avec les Etats-Unis l'opinion que cette surcapacité de production est une question mondiale qui nécessite une réponse collective globale, a affirmé M. Zhu, en ajoutant que la Chine a reconnu que ce phénomène était le fruit d'une trop lente reprise de la croissance mondiale.

La délégation chinoise a par ailleurs souligné que Beijing avait activement agi pour réduire sa surcapacité de production d'acier, évoquant son plan visant à réduire sa production de 100 à 150 millions de tonnes d'ici 2020.

En tant que les deux plus grandes économies du monde et co-présidents du forum mondial sur les surcapacités de production d'acier, la Chine et les Etats-Unis ont maintenu le dialogue sur cette question, a insisté M. Zhu, rappelant que les dirigeants du G20 avaient accepté de créer ce forum lors du sommet du G20 à Hangzhou l'an dernier.

De plus, lors du sommet du G20 organisé ce mois à Hambourg en Allemagne, les dirigeants ont appelé le forum à remplir les engagements qu'ils ont pris en matière d'échange d'informations et de coopération d'ici au mois d'août et à trouver rapidement des solutions concrètes pour réduire ces surcapacités.

De son côté, l'administration Trump s'apprête à publier dans les prochaines semaines un rapport sur les implications que peuvent avoir les importations d'acier sur la sécurité nationale.

Souhaitant défendre l'industrie sidérurgique des Etats-Unis, l'administration Trump a invoqué en avril dernier l'article 232 d'une loi de 1962 sur le commerce pour ouvrir une enquête sur les importations d'acier. Cet article est une arme commerciale rarement utilisée qui permet de limiter les importations de certains produits pour des raisons de sécurité nationale.

Si l'enquête conclut que ces importations d'acier portent atteinte à la sécurité nationale des Etats-Unis, la loi permettra alors au gouvernement américain d'imposer des taxes douanières, des quotas d'importation ou tout autre mesure restreignant leur entrée sur le territoire.

De nombreux experts et économistes ont averti que si de nouvelles restrictions venaient à frapper ces importations d'acier, elles auraient un impact négatif pour des millions de consommateurs et des milliers de fabricants américains.