Dernière mise à jour à 08h24 le 07/02
La Chine et le Royaume-Uni devraient identifier leurs principaux intérêts, chercher plus de terrains d'entente et renforcer leur partenariat afin de s'adapter aux évolutions de notre temps, a déclaré lundi Stephen Perry, président du Club du Groupe des 48, un cercle d'affaires britannique indépendant qui œuvre à la promotion de relations positives avec la Chine.
"Les changements qui interviennent dans le monde sont très importants. Si on n'avance pas avec notre temps, on se retrouvera à la traîne", a averti M. Perry dans un entretien accordé à Xinhua. Ces changements, notamment le retrait des Etats-Unis d'organisations multilatérales et le Brexit, exigent que "les deux pays le prennent au sérieux et s'y adaptent", a-t-il souligné.
La Chine et le Royaume-Uni, deux économies majeures et membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, devraient adopter une approche plus ouverte et approfondir leurs relations afin de favoriser leurs intérêts principaux, quels que soient les différences entre leurs systèmes politiques et sociaux, a estimé M. Perry.
Les défis auxquels font face les deux gouvernements étant similaires, les deux pays peuvent échanger leurs expériences dans ces domaines, a-t-il poursuivi.
M. Perry a souligné l'importance de la rencontre entre le président chinois Xi Jinping et la Première ministre britannique Theresa May la semaine dernière à l'occasion de la visite officielle de celle-ci en Chine. Lors de leur rencontre, M. Xi a appelé à poursuivre sur la lancée de l'"âge d'or" de leurs relations bilatérales.
"Je pense que ce que le président Xi veut dire est qu'il faut rester flexible, avancer avec son temps, se comprendre mutuellement, comprendre les stratégies de développement de l'autre, voir comment nous pouvons travailler dessus ensemble", a estimé M. Perry.
Les deux pays peuvent renforcer leur coopération dans la finance, l'énergie nucléaire et les investissements, et l'élargir à de nouveaux domaines, tels que l'intelligence artificielle, l'énergie propre, l'économie numérique et l'économie collaborative, a-t-il jugé.
Selon lui, les deux pays devraient intégrer leurs stratégies de développement. Le Royaume-Uni tente de reconstruire ses infrastructures et de rétablir l'équilibre entre le Nord et le Sud, tandis que l'initiative chinoise "La Ceinture et la Route" offre d'importantes opportunités d'améliorer la connectivité et la croissance.
En dépit des préoccupations d'ordres politique et financier concernant les projets de "La Ceinture et la Route", le temps prouvera qu'il s'agit d'un "concept transformateur de notre siècle", a-t-il relevé.
"La Chine et la plus grande opportunité du Royaume-Uni en ce qui concerne le commerce et les investissements. Et 'La Ceinture et la Route' multipliera ces opportunités par cinq", a-t-il souligné.
"Tant qu'ils garderont une approche rationnelle de leur relation et resteront réalistes face à leurs différents intérêts, je pense que cela pourra marcher", a-t-il conclu.