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Les relations interpersonnelles Chine-Afrique dynamisées par la coopération

Xinhua | 19.06.2018 08h23

Les relations entre la Chine et l'Afrique ont progressé considérablement, notamment ces dernières années, la coopération bilatérale couvrant des domaines élargis, défendus et soutenus par leurs leaders et leurs habitants.

DEFENDUS ET SOUTENUS PAR LES LEADERS ET LES HABITANTS

Une grande course de bateau-dragon, activité traditionnelle généralement organisée pendant la Fête chinoise des bateaux-dragons qui a lieu lundi, a commencé samedi en Ouganda, co-présidée par des associations amicales des deux pays.

C'est la deuxième fois que l'événement véhiculant la culture de la Fête chinoise des bateaux-dragons est organisé en Ouganda depuis mai 2017.

Le plus haut conseiller politique chinois, Wang Yang, qui a achevé sa visite de quatre jours en Ouganda samedi, et le vice-président ougandais, Edward Kiwanuka Ssekandi, ont participé à la cérémonie d'ouverture de l'événement dans la ville d' Entebbe, dans le sud de l'Ouganda.

M. Wang, président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) a déclaré lors de la cérémonie d'ouverture que la course des bateaux-dragons en Ouganda écrira de nouveau l'histoire sur les échanges amicaux entre les deux peuples.

M. Ssekandi a pour sa part rappelé que l' Ouganda a été le premier pays africain à organiser cette course.

Cette compétition, qui intègre les éléments culturels traditionnels des deux pays, est bien accueillie par les Ougandais et est un symbole de l'unité qui lie les deux peuples, a-t-il poursuivi, ajoutant que l'événement pourrait promouvoir les échanges culturels entre les deux pays.

Comme les relations amicales entre la Chine et l' Ouganda sont consolidées et approfondies, les deux pays coopéreront davantage dans les domaines des échanges humains, des sports et du tourisme, a-t-il ajouté.

LE KUNG FU ET LE MANDARIN, DEUX PRATIQUES POPULAIRES EN AFRIQUE

Ayoub Tewele, étudiant en troisième année à l'université de Dar es Salam en Tanzanie, fait partie d'un nombre croissant de jeunes Tanzaniens et Africains qui ont décidé d'apprendre le Kung Fu (l'art martial chinois) et le mandarin, alors que les relations entre l'Afrique et la Chine s'épanouissent.

M. Tewele a commencé à apprendre le Kung Fu et le mandarin il y a six mois, mu par un désir de rester en forme, d'améliorer ses connaissances de la riche culture chinoise et de réaliser son rêve qui est de visiter un jour la Chine.

Le jeune homme a déclaré à Xinhua que pratiquer le Kung-Fu et apprendre le mandarin ont été physiquement intellectuellement gratifiants.

M. Tewele et ses amis aiment beaucoup le Centre culturel chinois établis en 2015 à l'université de Dar es Salam, et estiment que ce centre a encouragé les échanges culturels entre les ressortissants chinois et les locaux.

Depuis deux ans et demi, le centre a accueilli plus de 100 événements pour promouvoir les interactions entre les locaux et les ressortissants chinois.

Au Kenya, le chinois et la culture chinoise sont également populaire auprès des jeunes Kenyans

Mwika Kiarie, diplômé d'anthropologie qui étudie le chinois à l'institut Confucius de l'université de Nairobi, a expliqué qu'il souhaitait devenir "un pont" dans les échanges en effervescence entre la Chine et le Kenya dans un avenir proche, en effectuant des missions de "traduction, logistiques et même humanitaires".

Pour Xiao Shan, directrice de l'Institut Confucius, l'enthousiasme des jeunes Kényans pour maîtriser le chinois et la culture chinoise est sans égal dans la région.

L'Institut Confucius a inscrit plus de 5000 étudiants. Ses activités atteignent environ 10000 locaux et des cours de chinois seront bientôt proposés sur d' autres campus, a-t-elle ajouté.

Franklin Asira, président de l' Association culturelle sino-africaine lancée à Nairobi à la fin du mois de mars, a expliqué que les interactions humaines sont devenues le trait qui définit la coopération entre la Chine et l' Afrique.

En Ouganda, l'Association amicale Chine-Afrique a été lancée dans la capitale Kampala il y a cinq ans, car la Chine a laissé une forte empreinte en Ouganda grâce au développement du commerce et des infrastructures et des échanges culturels bilatéraux.

En début d' année, la plus ancienne et plus prestigieuse université ougandaise, l'université de Makerere, a annoncé qu' elle proposerait un diplôme pour les études chinoises et asiatiques.

DE NOUVEAUX HORIZONS

L'amitié et les échanges entre la Chine et l'Afrique ont dépassé les domaines traditionnels tels que le commerce, le développement d'infrastructures et les transferts de compétences dans le sport, le tourisme, la médecine, la gestion technique et la recherche scientifique.

Les pays africains comme le Kenya ont redoublé d'efforts pour attirer des touristes chinois via le marketing numérique et le recrutement de personnel parlant couramment mandarin dans les principales attractions du pays, telles que les réserves naturelles.

Le secrétaire du Cabinet pour le Tourisme et la Faune du Kenya Najib Balala a indiqué à Xinhua que le gouvernement avait pour cible d'attirer 100.000 touristes chinois dans les deux prochaines années, à comparer aux 69.000 personnes ayant visité le pays en 2017.

Les athlètes chinois et kenyans ont été parmi les premiers à promouvoir l'amitié sino-kenyane en s'entraînant ensemble.

Zhang Xinyan, coureuse chinoise de demi-fond originaire de la province de Gansu, ainsi que ses cinq camarades de la province du Yunnan, ont rejoint en avril leurs homologues kenyans pour un entraînement d'un mois dans la maisons des Champions de la ville d'Eldoret.

Des artistes chinois ont également organisé une exposition à l'université de Nairobi en avril afin de présenter leurs peintures et dessins. Kiprop Lagat, directeur de la culture du ministère kenyan des Sports, de la Culture et des Arts, a affirmé que la musique, la danse, la peinture et la sculpture avaient resserré les liens d'amitié entre les peuples chinois et africains.

Les médecins chinois ont sans aucun doute été des précurseurs dans la promotion de l'amitié avec les peuples africains via la prestation de services médicaux gratuits dans les régions reculées du continent lourdement affectées par les maladies infectieuses.

Les dernières avancées peuvent être observées à l'hôpital de l'amitié sino-congolaise, situé en République du Congo, où des habitants souffrant de cataracte ont regagné la vue après avoir été opérés par des médecins chinois.

Le centre de recherche sino-africain de l'université Jomo Kenyatta (SAJOREC) d'agriculture et de technologie, en bordure de Nairobi, atteste des relations florissants entre la Chine et ses partenaires africains.

L'académie chinoise des sciences a équipé la SAJOREC afin d'améliorer sa capacité à mettre en place des projets de recherche conjoints. Depuis son ouverture en 2013, le centre a lancé 45 projets conjoints de recherche axés sur la biodiversité, la détection de microorganismes pathogènes, le contrôle à distance, l'agriculture, et la gestion des ressources terrestres et aquatiques.

Il a également contribué à former près de 160 scientifiques et techniciens originaires de 13 pays africains.

Au Kenya, la ligne ferroviaire entre Nairobi et le port de Mombasa, lancée le 31 mai de l'année dernière, contribue également au dynamisme des échanges entre la Chine et le Kenya.

Felix Asuma, chef d'atelier de 27 ans, s'est dit honoré de faire partie des Kenyans dont le savoir-faire a permis de faire fonctionner ce train depuis son lancement.

"Mon expérience avec ce projet est excellente. Celui-ci repose sur des technologies chinoises que je connais bien. Je suis convaincu qu'en ayant été formé par des ingénieurs chinois, j'ai acquis suffisamment de compétences pour gérer son opération et sa maintenance", a assuré M. Asuma à Xinhua vendredi.

Harrison Kimani, qui a rejoint le projet en février 2017 en tant qu'assistant manager chargé des services aux passagers, a déclaré que travailler aux côtés de collègues chinois avait été très gratifiant professionnellement.

Kennedy Chemeitoi, employé chargé des affaires générales, affirme avoir beaucoup appris depuis qu'il a rejoint l'entreprise.

"Mon mentor chinois m'a enseigné beaucoup de choses", affirme-t-il. "Les Chinois sont très responsables. Ils veulent s'assurer que vous maîtrisez un savoir-faire".

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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