Dernière mise à jour à 14h52 le 23/08
L'objectif du Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) est de définir un cadre d'orientation, a déclaré mercredi le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré dans une interview exclusive accordée aux médias chinois.
M. Kaboré sera accompagné d'une forte délégation burkinabè au sommet prévu début septembre dans la capitale chinoise.
"Entre les services de la Chine et l'Union africaine (UA), c'est une grande préparation ensemble pour tenir compte non seulement des programmes de l'UA, mais des programmes qui concernent également les différents pays. Le Burkina Faso dispose du Plan national de développement économique et social (PNDES) et également des programmes sous-régionaux", a-t-il poursuivi.
"C'est pour dire que c'est un grand cadre et au cours des discussions que nous allons avoir, il s'agit de voir quelles sont les priorités pour lesquelles notre coopération va se consolider entre la Chine et l'Afrique à travers les différents pays, à travers la coordination au niveau de l'UA et à travers les organisations sous-régionales", a précisé le président.
Parlant de la communauté d'intérêt entre la Chine et l'Afrique, M. Kaboré a souligné que "c'est le fait qu'ils (Chinois) savent déjà ce que nous (Africains) avons traversé, ils savent les étapes qu'ils ont eu à mettre en place pour avancer et donc ils sont à même de mieux nous encadrer et de nous conseiller dans le sens de notre développement".
Selon lui, c'est cet accompagnement que l'Afrique attend de la Chine.
"Pour nous, il n'y a pas de doute qu'historiquement la lutte du peuple chinois est toujours une base d'intérêt pour les peuples africains qui déjà à l'époque se battaient pour la libération de l'Afrique."
"Et aujourd'hui ça reste toujours une source d'inspiration de voir un pays qui a (plus d'un) milliard d'habitants et peut nourrir ses habitants, les loger, les habiller, s'occuper de leur santé, c'est toujours un facteur qui est important et qui amène l'admiration", a-t-il rappelé.
A propos de l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route", le chef de l'Etat burkinabè a indiqué qu'elle est une "mondialisation sans frontière".
"Nous pensons que c'est une bonne initiative puisqu'il s'agit de la mondialisation sans frontière, de faire en sorte de développer le commerce à travers des infrastructures qui peuvent être aussi bien routières que ferroviaires, qui peuvent être également liées à tous les aspects qui vont nous permettre de développer le commerce entre les différents pays du monde", a déclaré le président burkinabè.
Le Burkina Faso a repris ses relations diplomatiques avec la Chine le 26 mai dernier.
"Donc pour nous, c'est une mission importante ce voyage, parce qu'il va nous permettre de conforter et de consolider les relations de coopération entre nos deux pays dans le principe du gagnant-gagnant, dans le principe de l'égalité et de la transparence dans nos relations", a déclaré M. Kaboré.
"Nous pensons également que c'est une occasion non seulement de renforcer la coopération pour le Burkina Faso, mais également pour la sous-région et l'Afrique de façon générale", a-t-il ajouté.
M. Kaboré a salué entre autres le développement connu par la Chine.
"La Chine revient de très loin. Comme l'Afrique il n'y a pas très longtemps de cela, la Chine était dans les mêmes conditions très difficiles", a noté le président burkinabè.
"Et aujourd'hui nous constatons que la Chine grâce au travail, grâce à une orientation et une bonne vision de son développement, est devenue une puissance mondiale. C'est un constat", a-t-il conclu.