Dernière mise à jour à 08h31 le 27/06
Plusieurs responsables africains chargés des affaires étrangères, venus en Chine pour participer à la réunion des coordinateurs de l'application des résultats du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), ont fait l'éloge de la coopération entre la Chine et l'Afrique et des contributions chinoises au développement de leur continent.
La ministre des Affaires étrangères de l'Afrique du Sud, Naledi Pandor, a indiqué que les bonnes relations africo-chinoises reposaient sur les efforts pratiques déployés par les deux parties, alors que la coopération sino-africaine dans la nouvelle ère appelle également à des actions.
Selon Mme Pandor, le continent africain possède une jeunesse abondante, ce qui assure un énorme potentiel de développement. La coopération sino-africaine en matière d'éducation permet aux jeunes africains d'explorer leurs capacités et offre des opportunités de développement aux pays africains.
Le développement de la Chine est un modèle pour l'Afrique, a indiqué Seydou Sinka, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Burkina Faso, ajoutant que l'Afrique était devenue un continent doté d'une forte croissance économique. Les technologies avancées et le soutien financier de la Chine sont complémentaires au développement durable de l'Afrique.
Depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Chine en 2018, la coopération bilatérale est très dynamique, a constaté M. Sinka. La Chine a aidé à réhabiliter et à construire des hôpitaux locaux, et des médecins du Burkina Faso sont en stage en Chine.
Quant aux "huit initiatives majeures" annoncées au Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine, M. Sinka a fait savoir que son pays accordait une importance particulière au renforcement des capacités, ce qui permettra d'offrir à la jeunesse des opportunités de formation technique et professionnelle.
M. Sinka a aussi salué l'initiative de l'Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, dont la première édition sera organisée du 27 au 29 juin à Changsha, capitale de la province chinoise du Hunan (centre). Pour lui, l'événement permettra aux investisseurs de la Chine et de son pays de faire connaissance et de découvrir des opportunités de collaboration, en particulier dans les secteurs de l'agroalimentaire, des infrastructures, de l'énergie, de l'eau et de la santé.
Le ministre des Affaires étrangères de la Côte d'Ivoire, Marcel Amon-Tanoh, a noté pour sa part que la Chine n'imposait pas de mode de développement aux pays africains, ce qui permet à ces derniers d'adapter librement la coopération d'une façon répondant à leurs propres besoins et en harmonie avec leurs plans nationaux.
Parmi les "huit initiatives majeures", le ministre ivoirien a souligné l'importance de l'interconnexion entre les pays, une clé pour le développement africain, alors que l'accord de libre-échange africain devrait stimuler le commerce intra-Afrique à l'avenir.
Au niveau des relations bilatérales, il a indiqué que la Chine était un partenaire commercial principal de la Côte d'Ivoire et le premier investisseur étranger dans le pays. En avril 2019, la Côte d'Ivoire est devenue membre de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), une avancée majeure après son adhésion à l'initiative "la Ceinture et la Route". La Côte d'Ivoire est un partenaire privilégié de la Chine en Afrique de l'Ouest, selon le ministre.
La Chine est très présente dans tous les secteurs locaux, a confirmé le ministre, ajoutant que la Côte d'Ivoire comptait moderniser l'industrie de la transformation de matières premières et établir des joint-ventures pour fabriquer sur place des produits semi-finis ou finis. Il a invité à cette occasion les investisseurs chinois à investir dans les secteurs de ce genre et à exploiter la demande chinoise en produits ivoiriens.
L'Afrique représente une part de plus en plus importante du marché mondial, alors que l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" offre de nouvelles opportunités de croissance en Afrique, a-t-il expliqué, exprimant l'espoir de voir le taux de croissance économique de son pays bénéficier aux habitants les plus démunis.
Le Congo aspire ardemment au développement, a affirmé le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, ajoutant que la Chine n'avait aucun intérêt à piéger les pays africains et que cela n'était pas dans la philosophie du pays.
Le soi-disant piège de la dette chinoise avancé par certains pays ne correspond pas à la réalité. Il n'y a pas de piège de la dette chinoise. "Ces chansonnettes veulent tenter d'endiguer le développement de la Chine et celui de l'Afrique", a noté le ministre.
Les "huit initiatives majeures" ont été proposées sur la base des dix plans de coopération Chine-Afrique. Ces initiatives vont de pair et constituent un seul et même ensemble visant à faire face à la complexité de notre monde.
Selon lui, l'initiative "la Ceinture et la Route" est cruciale pour le développement du Congo, car le développement est impossible sans les infrastructures de base. Grâce à l'aide de la Chine, une série de projets d'infrastructures ont été réalisés, dont des hôpitaux, des logements sociaux, des routes et des infrastructures sportives.