Dernière mise à jour à 08h32 le 26/06
L'économie chinoise a contribué et continuera de contribuer à l'économie de la planète avec sa plateforme ouverte telle que l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), estime un expert sud-coréen dans un entretien accordé à Xinhua à la veille du sommet du G20 à Osaka, au Japon.
"L'ICR initiée par la Chine, qui préconise une communauté de destin partagé pour l'humanité et une communauté de destin partagé régionale, est une plateforme ouverte à laquelle tout le monde se joint et où l'on partage des intérêts communs", indique Lee Hee-ok, professeur de sciences politiques à l'Université Sungkyunkwan à Séoul.
La Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du XXIe siècle, lancées en 2013, visent à créer un réseau d'échanges commerciaux et d'infrastructures reliant l'Asie à l'Europe et à l'Afrique le long et même au-delà des anciennes routes commerciales de la Route de la soie.
Cette plateforme ouverte permet à chaque partie de se joindre à la prospérité plutôt qu'en exclure certains, l'ICR et la communauté de destin partagé pour l'humanité sont des idées plus ouvertes et multilatérales qui s'opposent à l'unilatéralisme et à l'isolationnisme, juge M. Lee.
Après le premier sommet du G20 en 1999, la Chine a commencé à participer activement à la mondialisation, provoquant l'un des plus grands bouleversements dans l'économie mondiale en tant qu'un des plus grands marchés mondiaux intégrant l'ordre économique planétaire, fait remarquer le professeur.
"Par rapport à 1999, le changement le plus important est que la participation de la Chine à l'économie mondiale contribue à la fois à l'économie mondiale et à sa propre économie", constate M. Lee.
Le PIB de la Chine a connu une croissance exponentielle au cours des vingt dernières années grâce à l'innovation qui a engendré des atouts industriels dans certains domaines, ce qui a considérablement amélioré la qualité de vie de sa population, dit-il.
Soulignant l'importance du rôle stabilisateur de la Chine dans l'économie régionale et mondiale, le professeur estime que la crise financière asiatique de 1997 et la crise financière mondiale de 2008 ne se sont pas davantage étendues en raison de la contribution de l'économie chinoise à l'économie mondiale.
"La taille remarquable de l'économie chinoise et le renouveau de sa compétitivité ont joué un rôle dans la stabilisation de l'économie asiatique (...) On peut estimer que la croissance économique des pays asiatiques va de pair avec celle de la Chine", pense M. Lee.
"En participant à la gestion des problèmes économiques mondiaux et à la résolution des crises, la participation chinoise à la réunion du G20 joue un rôle décisif dans la stabilisation de l'économie mondiale", poursuit le professeur.
Il exprime toutefois son inquiétude face aux mesures protectionnistes américaines, qui vont à l'encontre des tendances dominantes de la mondialisation.
"Les Etats-Unis s'opposent depuis récemment à la mondialisation et s'orientent vers l'isolationnisme et l'unilatéralisme. Cela porte gravement atteinte à l'esprit du G20 (...) Compte tenu de l'interdépendance mondiale, aucun problème ne peut être résolu en allant à l'encontre de la mondialisation et en adhérant à l'isolationnisme", conclut M. Lee.