Dernière mise à jour à 16h27 le 05/07
La Chine a répondu le 4 juillet à une lettre ouverte d'anciens politiciens et d'éminents universitaires américains évoquant les relations sino-américaines, dans laquelle ils exhortent les États-Unis à tenir compte des voix rationnelles internes et de la communauté internationale à œuvrer en faveur de relations bilatérales solides.
Le Washington Post a publié le 3 juillet cette lettre ouverte portant les signatures de 95 experts du monde universitaire, diplomatique, militaire et économique, qui affirment que faire de la Chine un ennemi est contre-productif.
Ce grand nombre de signataires indique qu'il n'existe pas de consensus unique à Washington approuvant une position antagoniste globale à l'égard de la Chine, a souligné la lettre, qui a par ailleurs présenté sept propositions sur les relations entre la Chine et les États-Unis.
Lors d'une conférence de presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a commenté positivement les opinions exprimées dans la lettre, qu'il qualifie de « rationnelles et objectives ».
« La Chine et les États-Unis ne sont pas des ennemis », a déclaré M. Geng, soulignant les énormes avantages apportés aux deux peuples par le développement historique des relations bilatérales au cours des quarante dernières années, ainsi que par leur rôle dans la promotion de la paix, de la stabilité et de la prospérité dans le monde.
« Les quarante dernières années ont prouvé que la Chine et les États-Unis, totalement différents par leur histoire, leur culture, leur système social et leur idéologie, pouvaient se respecter et instaurer une coopération gagnant-gagnant basée sur le non-conflit et la non-confrontation », a affirmé M. Geng.
« La coopération est le seul bon choix pour les deux pays », a ajouté M. Geng, soulignant que la coopération apporterait des avantages mutuels, tandis que la confrontation ne ferait que nuire aux deux côtés à la fois.
Avec des intérêts étroitement liés et une grande marge de coopération, la Chine et les États-Unis devraient s'efforcer de favoriser la facilitation mutuelle et le développement commun au lieu de tomber dans un prétendu piège de la confrontation, a dit M. Geng. « Cela va dans le sens des intérêts fondamentaux des deux pays et constitue également l'aspiration commune de la communauté internationale ».
« Nous avons confiance dans les relations sino-américaines », a dit M. Geng, notant que les deux pays entretenaient des relations fréquentes dans les domaines de l'économie et du commerce, ainsi que des échanges locaux et interpersonnels, qui rendent les deux pays très interdépendants et avec des intérêts partagés.
« Ces interconnexions étroites ont ajouté à la résilience des relations bilatérales, et de bonnes relations entre la Chine et les États-Unis représentent la volonté populaire des deux peuples et sont conformes à la tendance dominante », a-t-il déclaré.
M. Geng a par ailleurs souligné que les relations sino-américaines ne doivent pas être définies par des contradictions et des divergences, ni influencées par des préjugés et des erreurs de jugement à l'avenir. « Nous pensons que les voix objectives, rationnelles et inclusives l'emporteront finalement sur les revendications paranoïaques, fanatiques et à somme nulle ».
Pour finir, M. Geng a exhorté les États-Unis à coopérer avec la Chine pour promouvoir des relations bilatérales fondées sur la coordination, la coopération et la stabilité, conformément au consensus atteint par les deux chefs d'État, afin de mieux profiter aux citoyens des deux pays et plus largement du monde.