Dernière mise à jour à 10h36 le 10/09
Le 6 septembre, l'agence de notation internationale Fitch Group a abaissé la note de Hong Kong de «AA+» à «AA», avec une perspective qui passe de «stable» à «négative». Le même jour, Carrie Lam, chef de l'exécutif de la Région administrative spéciale de Hong Kong, a fait savoir clairement qu'elle ne serait pas d'accord avec la décision de dégradation de la note de Hong Kong. L'économique de « la perle d'orient » est-elle suffisamment résiliente pour continuer à être le centre financier international ?
Norman Chan, directeur général de l'Autorité monétaire de Hong Kong, s'est montré très confiant : « les systèmes financier et bancaire hongkongais se sont dotés d'une grande capacité de résistance aux chocs et d'atténuation de leurs effets ». Il pense que les investissements dans le cadre de l'initiative « la Ceinture et la Route» et l'internationalisation du Renminbi se poursuivront en même temps dans une interaction vertueuse. Il a dit aussi que l'Autorité monétaire de Hong Kong étudiait des mesures financières appropriées avec la Chine continentale afin de soutenir le développement de la Grande Baie de Guangdong-Hong Kong-Macao.
Le rôle de Hong Kong en tant que « passerelle » a changé pendant la dernière décennie.
Certains médias ont cité la recherche de Tie Jun, directeur exécutif de l'École internationale de finance de l'Université Fudan. Quand les agences de notation évaluent la notation des dettes souveraines, elles n'ont pas d'accès ni aux informations non publiques sur la situation économique de ce pays ou de la région, ni aux informations publiques comparables (l'accès aux documents et la publication des informations varient énormément entre les pays). Par conséquent, la notation des dettes souveraines, établie beaucoup moins rigoureusement par rapport à la note des obligations de sociétés et des produits plus structurés, est loin d'être pertinente.
Selon Norman Chan, depuis la mise en œuvre des réformes et de l'ouverture, Hong Kong a toujours été la passerelle de premier choix pour que les capitaux étrangers « entrent en Chine ». Depuis l'existence des premières statistiques, Hong Kong est la plus grande source des capitaux étrangers qui entrent en Chine continentale, soit plus de 50%. Le rôle de Hong Kong en tant que passerelle a changé pendant la décennie dernière. Au lieu de simplement « introduire les capitaux étrangers » en Chine, il aide également « les capitaux chinois à sortir ».
Quant à l'avenir de la coopération, Norman Chan a fait savoir que Hong Kong profiterait bien de la souplesse des politiques existantes. Hong Kong tiendra pleinement compte des différences et des points communs dans les régimes de Hong Kong et de la Chine continentale, et de la nécessité de maintenir la stabilité financière pour communiquer activement avec les autorités compétentes de la Chine continentale, de manière à explorer de nouveaux domaines de coopération.
« Nous pensons que les investissements dans le cadre de « la Ceinture et Route » et l'internationalisation du Renminbi se poursuivront en même temps dans une interaction vertueuse. Plus la Chine augmente ses investissements à l'étranger et le volume du commerce, plus souvent le Renminbi sera utilisé. Hong Kong, plaque tournante internationale des transactions du Yuan offshore, pourra fournir des services plus complets et efficaces pour les transactions en Renminbi sur le marché international.»
Par ailleurs, selon Norman Chan, tout en garantissant la vie des peuples des deux côtés et le bon déroulement des opérations des entreprises, la Grande Baie de Guangdong-Hong Kong-Macao a réuni les conditions nécessaires pour lancer des essais en termes de fluidité du Renminbi.
Le lien étroit entre Hong Kong et la Chine continentale est la source de confiance de Hong Kong.
Quel impacte le bouleversement social aura-t-il sur le rôle de Hong Kong en tant que centre financier ?
« Les systèmes financier et bancaire Hongkongais se sont dotés d'une grande capacité de résistance aux chocs et d'atténuation de leurs effets », a dit Norman Chan. Le régime, l'esprit de l'état de droit et les avantages sur le marché ont été établis grâce aux années d'efforts. Ils constituent la source de confiance pour les investisseurs. « Hong Kong n'est pas devenu le centre financier international facilement. Nous espérons résoudre les différends sociaux de façon appropriée le plus vite possible pour rétablir l'ordre social à Hong Kong. L'Autorité monétaire de Hong Kong va surveiller de près ce qui se passe sur le marché financier afin de garantir la stabilité de la monnaie et du marché financier. »
« Le lien étroit entre Hong Kong et la Chine continentale est la source de confiance de « la perle d'orient » pour résister aux risques. Le 6 septembre, Paul Chan, secrétaire aux Finances de Hong Kong a indiqué que le lien de plus en plus étroit entre Hong Kong et la Chine continentale était la force motrice du développement à long terme de Hong Kong. »