Dernière mise à jour à 14h48 le 06/10
Le 5 octobre, Daryl Morey, le manager des Houston Rockets, a publié sur son Twitter une photo intitulée « Luttons pour la liberté, tous ensemble avec Hong Kong », dans le but d'apporter son soutien aux voyous de Hong Kong, suscitant immédiatement des réactions d'indignation des fans chinois de basket. Devant cette réponse, Daryl Morey a dû supprimer cette photo et insérer une autre image à la place, intitulée « Tokyo se réveille ». Bien que le propriétaire de l'équipe, Tilman Fertitta, ait lancé une action urgente, affirmant que Daryl Morey ne représentait pas les Houston Rockets, il n'en reste pas moins que, en tant que manager de l'équipe, Daryl Morey devrait clairement comprendre qui il est et ce qu'il représente.
Les fans chinois ont laissé des messages sur les réseaux sociaux, demandant le départ de Daryl Morey. Les Rockets ont fait de copieux bénéfices grâce aux fans chinois ces dernières années, et Daryl Morey en a également profité. Mais le voilà qui a présent crache en quelque sorte dans la soupe, et on peut comprendre la colère des fans face à son geste.
En fait, aux États-Unis, de nombreuses personnes présentent des similitudes avec Daryl Morey. Il y a peu de temps, l'auteur de ces lignes a visité le siège d'une équipe de la NBA. Le directeur du musée était enthousiaste, a donné des explications détaillées, soulignant que bien vendre était la clé de la puissance, s'émerveillant face au potentiel du marché chinois, mais ne se montrant guère intéressé par ce que peuvent penser les fans chinois. Il s'est exprimé de manière passionnée, mais quant à savoir ce qu'il pensait réellement au fond de lui, il est bien difficile de le dire. Sur des questions telles que Hong Kong, il ne serait pas surprenant que sa position soit exactement la même chose que celle de Daryl Morey.
Le cheminement mental de Daryl Morey peut être retracé au moins sous trois aspects.
L'opinion publique est induite en erreur. Depuis l'incident anti-amendement à Hong Kong, les principaux médias occidentaux ont fourmillé de récits les plus divers, mais les agresseurs violents sont devenus des « héros protestataires » tandis que ceux qui maintiennent l'ordre ont été accusés « d'appliquer la loi de manière violente ». Dans le grand nombre d'images publiées dans les médias américains, les événements reflétés dans la présentation de la scène sont souvent très différents des faits : ainsi la scène sanglante de la police assiégée a été délibérément ignorée tandis que les images des actes de légitime défense de la police ont été largement montés en épingle, et il était bien difficile de trouver une scène où l'on voyait la foule poursuivre la police dans les rues. De même, la scène où l'on voit la foule se donner en spectacle et s'agenouiller en public a été largement mise en évidence, mais rien sur les émeutiers qui lancent des bombes à essence sur la police, on ne voit que la police tirant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants... comment ne pas être induit en erreur par des informations si sélectives ?
La vision biaisée des choses a le vent en poupe. La popularité de certains reportages dans les médias est également due à l'existence d'un certain terreau au sein de l'opinion publique. Aux yeux de nombreux Américains, seul le système occidental est la meilleure façon de gouverner un pays, le système chinois est incompatible avec ce système et appartient donc au camp des déviants. Il est aussi vrai que les nouvelles présentées de façon biaisée répondent aux goûts de ces lecteurs. Surtout dans le contexte actuel, ceux qui soutiennent la Chine sont souvent qualifiés de « pro-communistes ». Ces dernières années, certains hommes politiques américains ont tout fait pour diaboliser la Chine et promouvoir les préjugés sociaux.
Il y a un état d'esprit hypocrite. Peu importe que ce soit le monde du sport, des affaires ou de la finance, beaucoup de gens comme Daryl Morey ne sont motivés que par l'appât du gain : ils n'ont aux lèvres que les mots de démocratie et de liberté, mais ils travaillent pour le capital, et c'est pourquoi ils n'hésiteront pas à aller dans le sens du vent, à tirer sur l'ambulance ou à se livrer à du chantage si cela va dans leur intérêt. Depuis le début du différend commercial sino-américain, le monde des affaires américain, qui a déjà gagné beaucoup d'argent en Chine, a chanté en chœur avec les politiciens. C'est le meilleur commentaire qu'on puisse faire pour expliquer pourquoi la soi-disant « théorie des pertes américaines » est si populaire.
Hong Kong, c'est la Chine. Dans le film « Ma mère patrie et moi », la scène où l'on voit le drapeau rouge à cinq étoiles se lever au moment voulu dans le ciel le 1er juillet 1997 à 0h00, a fait verser des larmes à des centaines de millions de personnes et permis aux enfants de la terre chinoise qui ont vécu des épreuves et l'attente d'être plus que jamais convaincus d'une chose : l'ère des humiliations par les puissances occidentales est révolue ! Que toute force qui voudrait défier le principe « Un pays, deux systèmes » et défier l'indépendance souveraine de la Chine le sache, jamais nous ne la laisserons faire ! Tous les Daryl Morey doivent comprendre bien clairement qu'ils pourront peut-être profiter des dividendes du marché chinois, mais toucher aux principes essentiels du peuple chinois, c'est totalement hors de question !
Par Zhuo Nan, journaliste du Quotidien du Peuple en ligne