Dernière mise à jour à 16h39 le 14/01
Selon un rapport du département du Trésor américain publié le 13 janvier, les États-Unis ont abandonné leur désignation de la Chine en tant que pays manipulateur de devises.
Dans son rapport semestriel sur les politiques macroéconomiques et de change des principaux partenaires commerciaux des États-Unis, le département du Trésor a souligné qu'aucun partenaire commercial américain majeur ne correspond à l'heure actuelle aux critères législatifs pertinents relatifs à la manipulation de devises.
Notant que le département a évalué les développements au cours des derniers mois avec la Chine et ses pratiques en matière de devises, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré dans un communiqué que « la Chine a pris des engagements exécutoires pour ne pas dévaluer sa monnaie, tout en favorisant la transparence et la responsabilité ».
Mark Sobel, président américain du Forum officiel des institutions monétaires et financières, un groupe de réflexion indépendant, a pour sa part écrit sur Twitter qu'il s'agissait d'une « bonne nouvelle », qualifiant la désignation de pays manipulateur de monnaie d'acte politique « flagrant » et « dévoyé ».
Après avoir conclu la consultation annuelle au titre de l'article IV pour examiner l'économie chinoise, le FMI a publié un rapport qui ne soutient pas l'accusation, affirmant son opinion selon laquelle le taux de change de la Chine est globalement conforme aux fondamentaux économiques.
La Banque populaire de Chine a quant à elle déclaré que la Chine regrettait profondément la désignation du département du Trésor américain, notant qu'une telle étiquette apposée à la Chine ne répond pas aux critères quantitatifs pour les soi-disant manipulateurs de devises fixés par le département lui-même.
Dans un récent communiqué, la banque centrale a annoncé que la Chine continuerait de laisser le marché jouer un rôle décisif dans la formation du taux de change et de maintenir le taux de change du renminbi généralement stable à un niveau raisonnable et équilibré.
Sous l'administration Trump, le département du Trésor américain, avait précédemment publié cinq rapports semestriels sur les politiques de change des principaux partenaires commerciaux -dont un en mai 2019- et dont aucun ne qualifiait la Chine de pays manipulateur de devises.
Dans le rapport récemment publié, le Département du Trésor a ajouté la Suisse à sa « liste de surveillance », ce qui signifie que ses politiques de change méritent une attention particulière. Dans le rapport de mai 2019, le ministère avait inscrit la Chine, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud, la Malaisie, Singapour et le Vietnam sur sa liste de surveillance.