Dernière mise à jour à 08h57 le 13/02
Un envoyé chinois auprès de l'ONU a demandé mardi au Conseil de sécurité de l'organisation de faire preuve de prudence sur la question des sanctions contre la Libye.
La Libye est confrontée à de multiples défis tels que la fragilité de sa situation sécuritaire, les forces terroristes endémiques et les dossiers en suspens liés aux réfugiés et aux migrations, a rappelé Wu Haitao, représentant permanent adjoint de la Chine auprès de l'ONU.
Compte tenu de la gravité de la situation actuelle en Libye, il est nécessaire que la communauté internationale continue à appliquer strictement l'embargo sur les armes et s'abstienne d'intervenir militairement ou de mener toute autre action susceptible d'aggraver le conflit, a déclaré M. Wu au Conseil de sécurité, après l'adoption d'une résolution visant à étendre l'interdiction des exportations illicites de pétrole libyen et le mandat du groupe d'experts assistant le Comité des sanctions contre la Libye du Conseil de sécurité.
La Chine est convaincue depuis toujours que les sanctions ne sont pas une fin, mais un moyen qui devrait toujours servir au règlement politique des questions connexes, a indiqué M. Wu.
En ce qui concerne l'extension du régime de sanctions contre la Libye, le Conseil de sécurité doit fonder sa décision sur des consultations approfondies. Une décision du Conseil devrait servir de message positif à la communauté internationale et aux pays concernés afin de faciliter le règlement politique de la question libyenne, a-t-il dit.
La communauté internationale doit respecter la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Libye, et soutenir sous les auspices de l'ONU l'avancement du processus politique libyen, un processus qui lui est propre et doit être mené par la Libye, a affirmé M. Wu.
Les sanctions contre la Libye sont en place depuis 2011 après les troubles politiques qui ont conduit au renversement de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi. Outre un embargo sur les armes et une interdiction des exportations illicites de pétrole, le Conseil de sécurité impose également une interdiction de voyager et un gel des avoirs contre des personnes et entités désignées.