Dernière mise à jour à 11h29 le 12/02
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi à la bonne volonté politique de la part des dirigeants israéliens et palestiniens pour faire avancer le processus de paix au Moyen-Orient.
"C'est l'heure du dialogue, de la réconciliation, de la raison. J'exhorte les dirigeants israéliens et palestiniens à faire preuve de la bonne volonté nécessaire pour progresser vers l'objectif d'une paix juste et durable, ce que la communauté internationale doit soutenir", a affirmé M. Guterres devant le Conseil de sécurité, qui s'est réuni pour discuter du plan de paix pour le Moyen-Orient récemment dévoilé par les Etats-Unis.
Il a réitéré son engagement personnel total et l'engagement des Nations Unies à soutenir les parties dans leurs efforts pour réaliser une solution à deux Etats.
"Comme je l'ai récemment souligné, la position des Nations Unies à cet égard a été définie, à travers les années, par des résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale qui contraignent le Secrétariat (de l'ONU)."
Les Nations Unies restent engagées à soutenir les Palestiniens et les Israéliens dans la résolution du conflit sur la base des résolutions onusiennes, du droit international et des accords bilatéraux concernés, et à réaliser une vision de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité au sein de frontières reconnues sur la base de celles d'avant 1967, a-t-il expliqué.
"Soyez assurés de l'engagement total des Nations Unies envers une paix globale et juste entre Palestiniens et Israéliens sur la base de notre cadre multilatéral commun établi par les résolutions des Nations Unies et le droit international."
La réunion de mardi a été convoquée par la Tunisie et l'Indonésie après que le président américain Donald Trump a révélé le 28 janvier un plan de paix controversé pour le Moyen-Orient, qui appelle à une solution à deux Etats tout en reconnaissant Jérusalem comme "capitale indivisible" de l'Etat hébreu. Le plan américain a immédiatement été rejeté par la Palestine et le monde arabe.
En dehors du conflit israélo-palestinien, M. Guterres a mis l'accent mardi sur "les tensions et l'instabilité croissantes partout dans le monde, surtout au Moyen-Orient".
"Les tensions et les risques dans le Golfe ont atteint un niveau inquiétant. Après avoir connu quelques développements prometteurs l'année dernière, nous assistons aujourd'hui à de dangereuses réescalades des conflits au Yémen, en Syrie et même en Libye."
Ce contexte volatile ne fait que mettre en lumière le besoin d'une solution politique au conflit israélo-palestinien, qui dure depuis bien trop longtemps et demeure une question cruciale empêchant une paix durable au Moyen-Orient, a-t-il indiqué au conseil.