Dernière mise à jour à 08h56 le 30/04
La Chine et l'Autriche se doivent de soutenir et d'encourager l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à jouer le rôle qui lui revient dans la lutte mondiale contre le COVID-19, a estimé mardi le conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi.
Alors que l'épidémie de nouveau coronavirus se propage à travers le monde, c'est le seul bon choix pour tous les pays que de se joindre à la lutte contre ce virus, dans la solidarité et la coopération, a-t-il dit lors d'une conversation téléphonique avec son homologue autrichien Alexander Schallenberg.
Quand la Chine a été confrontée au défi de l'épidémie, l'Autriche lui a fourni une aide qu'elle gardera toujours en mémoire, a salué M. Wang, ajoutant que son pays était disposé à continuer de fournir à l'Autriche le matériel médical dont elle a besoin de toute urgence et de faciliter l'approvisionnement et le transport des besoins autrichiens depuis la Chine.
Notant que l'année prochaine marquera le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l'Autriche, il a souligné que les deux parties devraient saisir cette occasion pour planifier et organiser conjointement des célébrations.
Wang Yi a exprimé la conviction que le partenariat stratégique amical entre la Chine et l'Autriche sera encore renforcé sitôt sorti de cette lutte conjointe contre la pandémie.
Sous la direction de son chancelier Sebastian Kurz, l'Autriche a pris l'initiative parmi les pays européens de prendre des mesures décisives et fermes et a obtenu des résultats positifs, a-t-il noté, exprimant ses félicitations à l'Autriche pour avoir globalement maîtrisé la situation épidémique et pris des mesures constantes pour reprendre le travail, la production et rétablir l'ordre économique et social.
Alors que la lutte contre le COVID-19 se poursuit toujours, les deux pays devraient améliorer leur partage d'informations et d'expérience, établir des canaux express pour le flux de personnel essentiel et explorer des moyens efficaces de stabiliser les chaînes industrielles et d'approvisionnement, a déclaré le ministre chinois.
La coopération mondiale contre la pandémie nécessite l'expertise de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en particulier l'aide et le soutien de l'OMS aux pays africains dotés de systèmes de santé publique vulnérables, a par ailleurs dit M. Wang.
L'OMS a été injustement attaquée et diffamée récemment, a dénoncé M. Wang.
Prétendre que quiconque paie le plus devrait dicter ses conditions à l'OMS est le fruit d'une mentalité hégémoniste typique, tandis que menacer de couper les fonds en cas de désaccord démontre l'arrogance de certaines grandes puissances, a-t-il indiqué.
Avec la démocratisation des relations internationales, les affaires internationales devraient se traiter via des négociations entre pays plutôt que décidées par quelques grandes puissances, a poursuivi Wang Yi, ajoutant que la Chine et l'Autriche devaient soutenir et encourager l'OMS à jouer son rôle dans la lutte mondiale contre la épidémie.
Pour sa part, M. Schallenberg a estimé qu'une remise en question du rôle et de la légitimité de l'OMS n'était pas en phase avec ce moment où la communauté internationale est confrontée à une priorité, celle de lutter contre la pandémie en apportant une réponse concertée.
Notant que le nouveau coronavirus représentait un défi commun pour toutes les nations, il a estimé que Vienne et Beijing avaient consolidé et développé leurs liens dans cette lutte contre la pandémie.
Les deux pays se sont mutuellement aidés au mieux de leurs capacités au moment le plus difficile, a ajouté M. Schallenberg, exprimant la sincère reconnaissance de son pays à la Chine pour la fourniture de matériels médicaux et la facilitation de ses besoins au niveau des commandes et des achats.
La situation épidémique étant relativement maîtrisée, l'Autriche et la Chine devraient renforcer leur apprentissage mutuel, garantir leurs échanges de personnels essentiels et rétablir progressivement l'ordre social et économique, a déclaré le chef de la diplomatie autrichienne.
Les deux parties devraient également bien préparer les célébrations l'an prochain du 50e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques afin de faire entrer ces relations bilatérales dans une nouvelle phase, a conclu Alexander Schallenberg.