Dernière mise à jour à 09h47 le 16/10
Le financement par la Chine des projets d'infrastructure africains a été utile et continuera de l'être alors que le continent se dirige vers l'intégration, a déclaré jeudi une experte lors d'un webinaire organisé par l'Institut sud-africain des affaires internationales (SAIIA) et l'ambassade de Chine en Afrique du Sud.
Selon Mma Amara Ekeruche, chercheuse au Centre pour l'étude des économies africaines, "les investissements chinois sont importants et comblent une lacune significative en matière de retard dans les infrastructures. Ils se font dans une large mesure dans une situation gagnant-gagnant".
"Ce n'est pas comme si le gouvernement chinois imposait sa volonté aux pays, les investissements dans les infrastructures sont alignés sur le programme de développement des bénéficiaires. Les investissements, d'après nos recherches, s'avèrent écologiques et abordables", a-t-elle souligné.
Mme Ekeruche a également noté que les voies ferrées, les ports, les routes et les ports maritimes construits par la Chine aideraient l'Afrique à réaliser son rêve d'un continent intégré grâce à l'Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
"Ils seront utilisés pour transporter des produits fabriqués en Afrique vers d'autres pays africains et promouvoir le commerce et le développement économique. Il y a un transfert de connaissances et ils aident à connecter l'Afrique pour réduire les coûts de transport", a-t-elle indiqué.
La Chine n'est pas responsable du surendettement en Afrique puisqu'elle n'est pas le plus gros créancier de l'Afrique, a fait remarquer Mme Ekeruche, rappelant que la Chine a négocié la dette avec les pays africains au "cas par cas", contrairement aux institutions occidentales qui recourent à l'allègement global de l'endettement.
Enfin, a déclaré Mme Ekeruche, la Chine continuerait à jouer un rôle majeur dans la coopération au développement puisqu'elle a la capacité, l'industrialisation et l'expérience. Les gouvernements africains considèrent quant à eux leur engagement avec la Chine comme "fraternel, amical et horizontal".