Dernière mise à jour à 09h35 le 23/11
L'ambassade de Chine aux Etats-Unis a exhorté l'Alliance "Five Eyes" (les "Cinq yeux") à cesser d'interférer dans les affaires de Hong Kong et à "tourner les yeux vers ses propres problèmes de gouvernance urgents à résoudre".
L'ambassade de Chine a fait cette remarque en réponse à une déclaration conjointe par l'Alliance "Five Eyes", regroupant l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, sur la décision chinoise concernant la qualification des membres du Conseil législatif (LegCo) de la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK).
"Si un cœur est aveugle, on ne s'attend pas à ce que ses yeux soient brillants. Les pays de l'Alliance "Five Eyes", dont les Etats-Unis, devraient réfléchir au complexe de supériorité raciale au plus profond de leur cœur, abandonner leur fierté et leurs préjugés hérités de la domination coloniale de Hong Kong et se débarrasser de leur illusion d'utiliser Hong Kong pour contenir le développement et la prospérité de la Chine", a déclaré le porte-parole de l'ambassade chinoise via un communiqué.
"Nous les exhortons à abandonner leur hypocrisie et leur double langage", a martelé le porte-parole. "Dans le monde d'aujourd'hui, aucune tentative de mettre la Chine sous pression ou de nuire à sa souveraineté, à sa sécurité et à ses intérêts en matière de développement ne prévaudra jamais".
La déclaration des pays de l'Alliance "Five Eyes" sur Hong Kong a "ouvertement violé" le droit international et les normes de base régissant les relations internationales et a "grossièrement interféré" dans les affaires de Hong Kong et donc les affaires intérieures de la Chine, a indiqué le porte-parole, notant que "la partie chinoise était fortement préoccupée et fermement opposée à cela".
La décision du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine, prise conformément à sa Constitution, à la loi fondamentale de la RASHK et à la loi sur la sécurité nationale, est "une mesure nécessaire" pour maintenir et sauvegarder le principe "un pays, deux systèmes" ainsi que l'état de droit et l'ordre constitutionnel de la RASHK, selon le porte-parole.
"Elle (la décision) est pleinement légitime, justifiée et en stricte conformité avec la Constitution et les autres lois. Les personnes dans la fonction publique doivent faire respecter les lois constitutionnelles de leur pays et honorer le serment d'allégeance à leur pays", a précisé le porte-parole.
"C'est quelque chose de simple. Aucun endroit au monde, pas même les Etats-Unis, ne fermera les yeux s'ils violent cette allégeance et trahissent leur pays. C'est la même chose pour Hong Kong en tant que partie de la Chine".
Depuis le retour de Hong Kong en Chine, l'administration chinoise de la RASHK se base juridiquement sur la Constitution chinoise et la loi fondamentale, pas la Déclaration conjointe sino-britannique, a déclaré le porte-parole.
"La Déclaration conjointe n'a jamais conféré au Royaume-Uni ni à aucun autre pays le pouvoir d'assumer une quelconque responsabilité sur Hong Kong après son retour. Il n'y a pas de base juridique ni de position pour que l'Alliance "Five Eyes" pointe du doigt les affaires de Hong Kong", a conclu le porte-parole chinois.