Dernière mise à jour à 09h06 le 11/08
Certains dirigeants occidentaux ont appliqué les clichés de la Guerre froide pour expliquer la Chine, ce qui d'une part représente évidemment le pays d'une manière erronée, mais augmente d'autre part le risque de mal gérer la concurrence avec la Chine, a averti un expert australien des études stratégiques.
Hugh White, professeur émérite à l'Ecole des études internationales, politiques et stratégiques à l'Université nationale d'Australie, a exprimé son opinion dans une tribune publiée le 2 août sur le site australien The Interpreter, géré par l'Institut Lowy et qui comprend des analyses et des commentaires quotidiens sur les affaires mondiales.
Selon M. White, des dirigeants tels que le Premier ministre australien Scott Morrison ont commencé à décrire leurs désaccords avec la Chine "en termes nettement idéologiques, comme une défense de la démocratie contre l'autoritarisme", affirmant que la Chine menaçait de remplacer "l'ordre international libéral" par un autre.
Un tel discours est problématique car avant de se demander si la lutte idéologique est une bonne tactique, il faut comprendre que la Chine ne représente pas une menace comme a pu l'être l'Union soviétique, selon l'universitaire.
Evoquant les jugements de politiciens expérimentés tels que l'ancien diplomate australien Peter Varghese, M. White a souligné qu'il n'existait aucune preuve que Beijing cherche à remodeler le monde à son image.
La Chine s'efforcera de préserver son propre système afin qu'il ne soit pas sapé de l'extérieur mais, contrairement aux superpuissances, le pays "ne semble pas estimer que cela requiert que le reste du monde adopte son modèle", selon l'expert.
La seconde raison pour laquelle la Chine ne constitue pas une réelle menace est liée à la puissance matérielle, a-t-il poursuivi. Pendant la Guerre froide, "la richesse et la puissance étaient réparties de manière très inégale dans le monde, l'Amérique et l'Union soviétique étaient totalement dominantes", alors qu'aujourd'hui, la puissance est bien plus équitablement répartie dans le monde, a-t-il ajouté.
M. White a prévenu qu'en alimentant la théorie de la "menace chinoise" pour contrer la Chine, il devient plus difficile de gérer cette concurrence en cherchant un nouveau modus vivendi et plus facile, au contraire, de lui nuire en la faisant dériver vers le conflit.
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