Dernière mise à jour à 09h15 le 30/08
L'hypothèse évoquée par des pays occidentaux selon laquelle le nouveau coronavirus aurait été délibérément relâché par un laboratoire chinois est une conspiration géopolitique, estime le Centre d'études chinoises du Kazakhstan.
Le zèle des Etats-Unis à vouloir faire porter le chapeau de la pandémie à la Chine est le résultat de la concurrence économique croissante entre les deux pays, estime-t-il dans une étude.
En début d'année, un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a suggéré qu'il était très probable que le virus se soit transmis à l'homme à partir des chauves-souris via un hôte intermédiaire non spécifié.
Toutefois, les Etats-Unis ont critiqué ce rapport, le jugeant incomplet et manquant de données cruciales. Un rapport des services de renseignement américains, récemment achevé mais pas encore rendu public, aurait jugé "plausible une fuite du laboratoire de Wuhan".
L'étude du principal institut de recherche kazakh sur la Chine remet en question ces théories occidentales, affirmant qu'il s'agit là d'un travail délibéré destiné à leur opinion publique et d'une tentative de détourner l'attention de leurs citoyens de l'échec des gouvernements à contenir l'épidémie de nouveau coronavirus et de l'inefficacité de leurs systèmes politiques.
Si le gouvernement chinois était vraiment si "insidieux" et s'il libérait un virus cultivé artificiellement en laboratoire, pourquoi le faire sur son territoire (...) avec ses 1,4 milliard d'habitants et sa forte densité de population, qui constitue en principe un environnement très favorable à la propagation de n'importe quel virus", s'interroge le centre d'études.
Ces hypothèses occidentales ne tiennent pas la route, car compte tenu des années d'efforts déployés par la Chine pour sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté et de tous les efforts déployés en matière de capital humain, il serait "suicidaire d'imaginer une sorte de jeu de laboratoire avec un virus dangereux peu étudié, et aussi une menace imprévisible pour la sécurité nationale", selon l'étude.
Cette dernière ajoute par ailleurs que le pays d'origine d'une épidémie n'a pas à verser de compensation.
"Si l'on se rappelle des épidémies mondiales et des maladies mortelles du passé, personne dans l'histoire n'a payé de compensation. Les diverses épidémies de peste, de variole, de choléra, de grippe espagnole étaient-elles moins mortelles? Ou alors si l'on se souvient du pays à partir duquel le sida a commencé à se propager en 1981, à qui et combien a-t-il payé pour les 25 millions de morts?", conclut l'étude.