Un livre blanc met en lumière l'expérience de la biodiversité en Chine

La Chine a publié le 8 octobre son premier livre blanc sur la conservation de la biodiversité pour partager ses réalisations et son expérience avec le monde.

Zhao Yingmin, vice-ministre de l'écologie et de l'environnement, a souligné lors d'une conférence de presse tenue par le Bureau d'information du Conseil des Affaires d'État -le gouvernement chinois- que le livre blanc renforcera la confiance en renforçant la réponse mondiale pour faire face aux risques de biodiversité.

Des employés relâchent des chevaux de Przewalski élevés artificiellement, une espèce en voie de disparition, dans la nature dans la réserve naturelle de Kalamaili, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, l'un des habitats d'origine de l'espèce, le 1er septembre. (Ding Lei / Xinhua)

Selon le ministre, le livre vise également à promouvoir un bon résultat lors de la prochaine COP 15, la 15e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, qui se tiendra à Kunming, capitale de la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine), du 11 au 15 octobre.

M. Zhao a également appelé à davantage d'efforts entre les parties, notamment la fixation d'objectifs viables et la garantie de fonds, des techniques et des talents, en particulier pour les pays en développement, ajoutant que la coopération internationale est nécessaire pour renforcer le secteur et que la Chine souhaite partager ses pratiques et ses idées en matière de conservation de la biodiversité à travers le livre blanc.

La Convention des Nations Unies sur la diversité biologique est entrée en vigueur en 1993. En tant que l'une des premières parties participantes, la Chine a obtenu des résultats remarquables.

Ainsi, a indiqué le livre blanc, depuis que la Chine a créé sa première réserve naturelle en 1956, elle a placé 71% de ses espèces animales et végétales sauvages sous la protection de l'État et 90% de ses types d'écosystèmes terrestres, notamment les forêts, les prairies, les déserts et les zones humides.

Notamment, au cours des 40 dernières années, la population de pandas géants sauvages du pays est passée de 1 114 à 1 864. Le nombre d'ibis huppés en Chine est passé de 7 lors de leur découverte à plus de 5 000, y compris ceux à l'état sauvage et élevés artificiellement, a noté le livre blanc. Dans le même temps, 112 espèces de plantes rares et menacées uniques à la Chine sont revenues dans la nature. Selon le livre blanc, l'augmentation de ces chiffres est due à l'expansion de l'espace des habitats.

Parallèlement, la Chine a créé environ 10 000 réserves naturelles, représentant environ 18 % de sa superficie.

Le pays a également mené des projets de sauvetage d'espèces menacées pour étendre leur population grâce à la reproduction artificielle, puis les relâcher dans la nature. Par exemple, a souligné le livre blanc, les pandas géants se sont bien intégrés dans la nature.

A noter aussi l'un des modèles innovants de la Chine, qui consiste à tracer des lignes rouges dans les zones de protection, que les Nations Unies ont inclus dans l'un de leurs 15 cas classiques. La protection dans les zones situées à l'intérieur des lignes rouges est rigoureusement appliquée. Les principales zones de la ligne rouge en Chine se concentrent sur le plateau Qinghai-Tibet, les monts Tianshan, le plateau de la Mongolie intérieure, les monts Qinling, le bassin du fleuve Jaune et le bassin du fleuve Yangtsé.

« La Chine fournira une assistance à d'autres économies en développement et contribuera aux plans et à la puissance de la nation à la coexistence harmonieuse de l'homme et de la nature », a également déclaré M. Zhao.

Le livre blanc indique aussi que la Chine a coopéré avec de nombreux pays pour établir des réserves naturelles transfrontalières. Par exemple, les espèces sauvages continuent d'augmenter dans la zone protégée sino-russe et des tigres de Sibérie ont été aperçus en liberté dans la région.