Dernière mise à jour à 17h14 le 09/10
Le 7 octobre, les ministres des Affaires étrangères chinois et russe ont publié une déclaration conjointe sur le renforcement de la Convention sur les armes biologiques. La déclaration a souligné que la Convention sur les armes biologiques est d'une importance vitale pour la paix et la sécurité internationales, clarifié la ferme détermination de la Chine et de la Russie à maintenir la convention et a exprimé en même temps de sérieuses inquiétudes concernant les activités de militarisation biologique des États-Unis. Selon la déclaration, les activités de militarisation biologique menées par les États-Unis à l'intérieur et à l'extérieur de la Chine présentent un risque grave pour la sécurité nationale de la Chine et de la Russie, et nuisent également à la sécurité des régions proches ; les États-Unis doivent adopter une politique ouverte, et faire preuve d’une attitude transparente et responsable au sujet de leurs activités de militarisation biologique sur leur territoire et à l’étranger. Les États-Unis doivent pleinement clarifier leurs activités, cesser d'entraver unilatéralement la mise en place d'un mécanisme de vérification de la convention, et accepter la supervision et la vérification. Cette déclaration a envoyé un signal politique clair : la communauté internationale ne restera pas les bras croisés et ne fermera pas les yeux sur les activités de militarisation biologique des États-Unis.
Les activités de militarisation biologique des États-Unis ont toujours attiré l'attention. En tant que pays avec la capacité biotechnologique et la puissance militaire les plus puissantes au monde, les États-Unis ont hérité du programme de recherche et de développement d'armes biologiques de la sinistre Unité 731 japonaise et continuent de développer des armes biologiques même après avoir adhéré à la Convention pour l'interdiction des armes biologiques. La base de Fort Detrick est ainsi connue comme le « centre expérimental le plus sombre ». De plus, les États-Unis, sous la direction de leur armée, ont mis en place plus de 200 laboratoires biologiques en Asie centrale, en Asie de l'Est, en Asie du Sud-Est, en Europe de l'Est, au Moyen-Orient, en Afrique et dans d'autres régions, déclenchant de nombreuses protestations. Récemment, les forces américaines en Corée du Sud ont à nouveau été mises en accusation pour leurs activités de militarisation biologique, ce qui en est le meilleur exemple.
En août de cette année, le gouvernement chinois a officiellement demandé à l'Organisation mondiale de la santé d'enquêter sur la base de Fort Detrick et a soumis des documents expliquant de nombreux doutes sur ladite base. Ces doutes proviennent de documents officiels publics, de reportages dans les médias et d'articles universitaires. Tant de points suspects ne peuvent être découverts que par les canaux publics. Une fois le vrai côté sombre révélé, le monde entier ne peut qu’être choqué.
La Convention sur les armes biologiques est la meilleure pierre de touche. Tant qu'un mécanisme de vérification est mis en place, il sera facile de voir qui est en conformité et qui est en infraction. Mais ce sont précisément les États-Unis, qui suscitent le plus de doutes, et ont toujours refusé les inspections. En 2001, après sept années de négociations ardues, la communauté internationale était sur le point de parvenir à un accord sur le protocole de vérification de la Convention sur les armes biologiques, mais les États-Unis ont soudain mis en avant la raison selon laquelle « les activités dans le domaine biologique ne sont pas techniquement vérifiables » et se sont retirés unilatéralement des négociations. Depuis 20 ans, les États-Unis se sont unilatéralement opposés à la reprise des négociations, ce qui a fortement compromis l'efficacité et l'autorité de la convention.
Lors de la série de réunions de la Convention sur les armes biologiques qui s'est tenue début septembre de cette année, plus de 100 pays, dont la Chine et la Russie, ont une nouvelle fois appelé à la reprise des négociations sur le protocole de vérification afin de mettre en place un mécanisme de vérification dès que possible. Cependant, les États-Unis continuent de se tenir obstinément du côté opposé de la communauté internationale, et qualifient même le consensus de la communauté internationale de « vieille rengaine » et les préoccupations de la communauté internationale concernant les activités de militarisation biologique des États-Unis de « diffusion de fausses informations ». L'approche américaine a suscité de plus en plus de doutes et d'inquiétudes au sein de la communauté internationale.
Ce qui est encore plus ironique, c'est que d'une part, les États-Unis font de leur mieux pour maintenir le couvercle hermétiquement fermé et échapper aux inspections, et d'autre part, ils poursuivent le traçage politique de la COVID-19 à l’encontre de la Chine. L'équipe d'experts de l'OMS est parvenue à la conclusion faisant autorité que la théorie de fuites du laboratoire de Wuhan était extrêmement improbable, mais les États-Unis persistent à mettre en avant la théorie de cette soi-disant « fuite de laboratoire ». L'approche des États-Unis est une politique deux poids, deux mesures typiquement américaines : si les activités biologiques sont effectivement invérifiables, alors cela n'a aucun sens pour les États-Unis de venir en Chine, et c'est purement du chantage politique ; si en revanche les activités biologiques peuvent être vérifiées, alors les États-Unis n'ont aucune raison de s'opposer à la mise en place d'un mécanisme de vérification, et encore moins de raisons à s’opposer à des contrôles.
Un grand pays doit ressembler à un grand pays, pratiquer un véritable multilatéralisme et donner l'exemple du respect du droit international. Les activités de militarisation biologique des États-Unis constituent un enjeu majeur lié à la paix et à la sécurité internationales et aux intérêts sécuritaires de tous les pays. Les États-Unis doivent répondre pleinement aux préoccupations de la communauté internationale. La justice ne sera jamais absente. La Chine et la Russie ont fait une déclaration solennelle : il est du devoir de maintenir la Convention sur les armes biologiques, la mise en place d'un mécanisme de vérification est impérative, et la question des activités de militarisation biologique des États-Unis doit trouver une réponse !
(Par Zhong Sheng, Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)