Dernière mise à jour à 08h55 le 17/01
La dernière série d'échanges intensifs entre la Chine et plusieurs pays du Moyen-Orient, ainsi qu'entre la Chine et le Conseil de coopération du Golfe (CCG), renforcera la coopération de la Chine avec ces pays et la région du Moyen-Orient dans son ensemble, ont affirmé des analystes.
Selon Abdulaziz Al-Shaabani, journaliste saoudien et expert de la Chine, les récents échanges sont conforme aux souhaits de la Chine et des pays du Golfe, et ils bénéficieront à toutes les parties en favorisant les échanges économiques et commerciaux entre la deuxième économie mondiale et les pays du Golfe.
"Le moment est venu pour la Chine et les Etats du Golfe d'avoir des relations plus profondes et plus complètes, en particulier à la lumière des défis similaires auxquels ils sont confrontés et de leur souhait commun de renforcer les relations bilatérales", a-t-il dit.
Notant que tant la Chine que les pays du Golfe attachent une grande importance à leur indépendance souveraine et s'opposent à l'ingérence de quelque pays que ce soit dans les affaires intérieures des autres, Abdulaziz Al-Anjari, fondateur et PDG de Reconnaissance Research au Koweït, a déclaré que le terrain d'entente contribuera à approfondir les relations entre les deux parties.
Lors d'une rencontre qui eu lieu mardi entre Wang Yi, conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères chinois, et Nayef ben Falah Al-Hajraf, le secrétaire général du CCG en visite en Chine, les deux parties sont convenues que les conditions pour que la Chine et le CCG établissent un partenariat stratégique étaient réunies, et qu'elles accéléreront ce processus. Elles ont également décidé d'achever au plus tôt les négociations sur un accord de libre-échange entre la Chine et le CCG.
Plusieurs experts ont estimé que la facilitation des pourparlers sur un accord de libre-échange Chine-CCG est l'un des principaux résultats des récents entretiens tenus en Chine.
Ibrahim Hamoud Al-Subhi, premier ambassadeur d'Oman en Chine, a appelé à accélérer les pourparlers pour faciliter la signature d'un accord de libre-échange, et souligné l'importance de tirer les leçons de l'expérience "réussie et importante" du développement de la Chine.
"Les Etats du Golfe, et notamment Oman, ont besoin d'un partenaire économique fort. Je pense que la Chine peut jouer ce rôle", a-t-il affirmé, ajoutant que la rencontre entre les dirigeants des pays du Golfe et de la Chine était cruciale pour que les parties concernées renforcent leur coopération, en particulier dans le domaine de l'économie.
Dans une interview écrite avec Xinhua, le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdullatif ben Rachid Al-Zayani a déclaré de son côté que la conclusion d'un accord de libre-échange améliorera encore le niveau de coopération bilatérale, renforcera les échanges commerciaux et jettera des bases solides pour que les deux parties construisent un partenariat stratégique mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant.
Soulignant que face à la pandémie de COVID-19, il est d'une grande importance de conclure un accord sur la libéralisation et la facilitation des échanges, le ministre a rappelé que le CCG et la Chine entretiennent de bonnes relations de longue date et ajouté que, basé sur la confiance politique mutuelle et la force économique, le partenariat CCG-Chine jouera un rôle particulièrement important dans le maintien de la paix, de la stabilité et du développement dans le la région du Golfe, le Moyen-Orient et le monde dans son ensemble.
Hajjaj Boukhdour, analyste économique koweïtien, a pour sa part exprimé son soutien à la création d'une zone de libre-échange entre le CCG et la Chine, qui, selon lui, améliorera considérablement la libéralisation et la facilitation des échanges, ainsi que la capacité de gouvernance des deux parties en matière d'intérêts commerciaux et économiques.
En marge de la rencontre entre M. Wang et le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu mercredi, les deux parties sont convenues d'approfondir la coopération globale pour faire progresser les relations bilatérales. Le chef de la diplomatie chinoise a également souligné que sous la direction des chefs d'Etat des deux pays, les relations sino-turques ont maintenu leur élan de développement.
Les analystes estiment quant à eux que la réunion renforcera la synergie des stratégies de développement entre la Turquie et la Chine, renforcera la communication et la compréhension mutuelle par le biais de canaux bilatéraux et élargira la coopération dans de nouveaux domaines.
Vendredi, M. Wang s'est entretenu avec son homologue iranien Hossein Amir Abdollahian, rencontre lors de laquelle les deux parties ont annoncé le lancement de la mise en œuvre du plan de coopération global sur 25 ans et ont mené des discussions approfondies. Les deux ministres ont également échangé des vues sur la situation du nucléaire iranien.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a aussi accordé une grande attention au plan de coopération global sur 25 ans et à l'échange de vues des deux parties sur la situation du nucléaire iranien lors de sa visite en Chine, ont déclaré des analystes, ajoutant que cette visite fera progresser la coopération sino-iranienne dans divers domaines.