Franck Samson, le sosie « officiel » de Napoléon, pendant les commémorations du bicentenaire de la bataille de Waterloo. |
La semaine dernière a marqué le bicentenaire de la bataille de Waterloo. Cet affrontement épique a vu la défaite finale de l'Empereur Napoléon, qui, malgré sa stature prétendument petite –il était en fait d'une taille tout à fait normale pour l'époque- est resté depuis lors pour beaucoup un génie militaire inégalé, et une imposante figure de la scène mondiale, à tel point que certains font malicieusement remarquer que 200 ans après, le vrai vainqueur c'est lui, puisqu'on ne parle que de Napoléon...
Mais il n'en reste pas moins qu'après Waterloo, l'aigle s'est pour ainsi dire vu couper les ailes. Il a abdiqué et a finalement été capturé par les Britanniques et emmené vers un exil permanent sur une île de l'Atlantique perdue et battue par les vents, Sainte-Hélène. Là, il est mort en 1821, dans des circonstances qui continuent encore à faire débat. Une autopsie a suivi sa mort. Au cours de la procédure, selon certains témoignages, le pénis de Napoléon, ainsi que d'autres organes vitaux, y compris son cœur et son estomac, ont été prélevés par le médecin.
En soi, la chose n'aurait rien de surprenant, tant Napoléon fascinait, même jusqu'aux plus irréductibles de ses adversaires. Le second valet de chambre de Napoléon, présent à l'autopsie, a d'ailleurs écrit dans son Mémoires que le médecin corse, « profitant d'un moment où les yeux des Anglais n'étaient pas fixés sur le corps, avait pris deux petits morceaux d'une côte ». Ces augustes restes et d'autres morceaux de Napoléon seraient ensuite arrivés entre les mains d'un prêtre italien. y compris, apparemment, le pénis du plus célèbre des Français.
De là, le sentier du prétendu membre de Napoléon devient un peu trouble. Il est passé de la famille du prêtre à un libraire de Londres. Puis il a été poliment listé dans un catalogue comme « un tendon momifié » à l'intention d'un homologue de Philadelphie. En 1927, ces restes ont été exposés à New York, au Musée des Arts français. Finalement, ce que certains prétendent être le pénis de Napoléon a été acheté dans une vente aux enchères en 1977 par John J. Lattimer, un célèbre urologue américain. Il est depuis resté dans sa maison, où il est conservé par Evan Lattimer, sa fille.
Une analyse médico-légale effectuée sur l'échantillon confirme que c'est bien un pénis, mais rien ne confirme qu'il appartenait bien à Napoléon. Néanmoins, a souligné la fille de l'urologue, « Toutes les structures internes sont parfaites ». L'Empereur des Français n'a manifestement pas fini de fasciner le monde, ni livré tous ses secrets…