Dernière mise à jour à 15h25 le 20/06
Le régulateur chinois des médias a émis une directive limitant les spectacles et adaptation des shows télévisés importés, visant à promouvoir l'originalité nationale. Les initiés ont appelé à davantage de formation des producteurs.
Le remake des TV réalités étrangères a gagné en popularité en Chine et l'Administration d'Etat de la presse, de la publication, de la radio, du film et de la télévision (SARFT) a ordonné à toutes les chaînes chinoises de stopper à partir du 1er juillet 2016 les diffusions des programmes non approuvés de formats venant d'outre-mer.
L'octroi de licences, de concepts et des marques étrangères, principalement européenne et coréenne, est la grande tendance en Chine depuis 2012.
Des versions adaptées de plusieurs, tels que Running Man de la Corée du Sud et La Voix de la Chine, importés des Pays-Bas, ont gagné des publics massifs ainsi que d'énormes recettes publicitaires, inspirant plusieurs compagnies à investir dans de tels programmes.
Citant l'importance de promouvoir les «caractéristiques culturelles chinoises», l'administration d'Etat a déclaré dans un communiqué publié samedi : «Les télévisions doivent désormais présenter leurs spectacles importés, pour l'examen du contenu deux mois avant la diffusion. Seuls ceux qui seront approuvés pourront être diffusés sur les chaînes nationales.
En vertu du règlement, annuellement un canal satellite ne peut diffuser plus de deux séries TV réalité importées ou adaptées de l'étranger en prime-time de 19h30 à 22h30.
Gao Changli, directeur du département de l'information de la SARFT, a confirmé dimanche que la directive avait été adressée à tous les groupes de télévision, sans en dire plus sur son application.
En raison d'un manque d'expertise de la production en Chine, l'achat de programmes et formats entièrement développés à partir de l'étranger est préférable pour les cadres pour ne pas avoir à prendre des risques quant à l'originalité par une production domestique, a expliqué Hu Zhifeng, professeur des études sur la télévision et la radiodiffusion à l'Université de Communication de Chine.
Ajoutant : «Les producteurs locaux et diffuseurs doivent apprendre des adaptions et des oeuvres étrangères. Ils devraient être mieux formés pour un acquérir un plus grand savoir-faire et créer des formats de programme avec les droits de propriété intellectuelle.»