Strasbourg et Nanjing, villes partenaires, au travers de "Regards croisés sur le sacré"

L'exposition de photographies baptisée "Strasbourg-Nankin (Nanjing) : Regards croisés sur le sacré", qui se tient dans la capitale alsacienne jusqu'au 13 novembre, a pour ambition d'œuvrer à une meilleure connaissance respective entre les deux pays au travers de l'art.

Depuis mercredi, le public de la région d'Alsace peut découvrir en primeur les œuvres des photographes Albert Huber et Bingqing Xue au centre de la capitale européenne qu'est la ville de Strasbourg (Nord-est de la France).

Cette exposition, qui se déroule jusqu'au 13 novembre, voyagera en Chine l'an prochain où elle sera accueillie par l'Alliance française de Nanjing.

Inaugurée mardi soir en présence de nombreuses personnalités, dont le Consul général de Chine à Strasbourg, He Yanjun, cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la 5e édition du festival des "Sacrées Journées de Strasbourg", dont la première partie aura lieu du 6 au 11 novembre prochain avant les événements prévus du 2 au 5 février 2017.

"Ce qui fascine lorsqu'on photographie Nanjing, c'est le paradoxe ressenti entre l'histoire culturelle d'une civilisation vieille de près de 10.000 ans et la modernité qui dégouline de toutes parts dans cette ville de plus de 8 millions d'habitants", a expliqué lors du vernissage de l'exposition le photographe strasbourgeois Albert Huber, qui a parcouru la ville de Nanjing en septembre 2015.

Dans l'ancienne capitale de la Chine impériale, "la pratique religieuse populaire mélange le taoïsme, le confucianisme, le bouddhisme et les traditions locales. On visite les temples indifféremment pour se recueillir face aux dieux et aux ancêtres", a-t-il ajouté.

"De Strasbourg, j'ai photographié les lieux sacrés : la cathédrale, des églises catholiques ou protestantes, la mosquées, des cimetières... J'ai photographié aussi des gens. J'ai rencontré de nombreuses personnes avec des religions différentes, et j'ai été touchée autant par leur foi que par leur gentillesse", a fait savoir de son côté la photographe chinoise Bingqing Xue, qui a arpenté les rues et ruelles de Strasbourg en septembre dernier.

Pour cette artiste, qui, après des études de design, et en parallèle à une carrière de photographe, est responsable de la communication de l'Alliance française à Nanjing, ses "photos ne sont que le reflet imparfait et incomplet pour exprimer les émotions aussi intenses que diverses éprouvées durant cette résidence artistique".

L'adjointe au maire de la ville, en charge des affaires européennes et internationales, Nawel Rafik-Elmrini, s'est félicité du "partenariat précurseur entre Strasbourg et Nankin qui remonte à 2013", mis sur pied dans la foulée des Assises de la coopération franco-chinoise à Nanjing en 2010.

Elle a par ailleurs salué la "personnalité exceptionnelle du Consul de Chine à Strasbourg et "le dynamisme de l'Institut Confucius d'Alsace", représenté lors du vernissage par son président, le conseiller régional Michel Cheray et sa directrice Eva Zhao.