Dernière mise à jour à 13h54 le 27/12
Une exposition organisée à Jingdezhen, dans la province chinoise du Jiangxi (est), cherche à mettre en valeur les œuvres d'artistes chinois nés dans les années 1960 -- une génération qui a connu d'énormes changements sociaux, en particulier la politique de réforme et l'ouverture entamée durant leur jeunesse.
L'exposition, intitulée Face à l'est : Exposition d'artistes contemporains chinois nés dans les années 1960, a ouvert ses portes le 8 décembre au musée d'art de l'Académie centrale des beaux-arts de Chine, sur l'avenue de l'art de la céramique de Taoxichuan, à Jingdezhen, et se poursuivra jusqu'au 16 février.
L'exposition, qui regroupe plusieurs dizaines d'oeuvres créées par 20 artistes, est parrainée par l'Académie centrale des beaux-arts de Chine et le Jingdezhen Ceramic Culture Tourism Group et reçoit le soutien de la Shanghai New Art Gallery.
Selon le commissaire d'exposition, Yu Ding, professeur à l'académie, les artistes partagent beaucoup en termes de carrière.
"Tous les artistes présentés dans cette exposition ont déjà une cinquantaine d'années. Ils viennent d'un milieu similaire, ont reçu une formation similaire et partagent des valeurs similaires, bien qu'ils utilisent chacun un langage artistique unique pour s'exprimer", déclare M. Yu.
"Ils étaient autrefois rebelles, essayant diverses méthodes et absorbant toutes les influences qu'ils pouvaient trouver dans l'art de l'Est et de l'Ouest. Bon nombre d'entre eux sont maintenant des chefs de file de l'art contemporain chinois."
Selon M. Yu, l'exposition s'est déroulée pour la première fois l'année dernière au centre culturel chinois de Stockholm. Elle s'appelait Face à l'Est, car M. Yu pensait que le monde était entré dans une nouvelle ère où la Chine était amenée à jouer un rôle prépondérant.
L'événement à Jingdezhen représente la troisième escale de l'exposition. Alors que les escales précédentes portaient principalement sur les peintures de chevalet, en particulier des peintures sur papier, afin de présenter pleinement aux étrangers les éléments de base de l'art chinois, l'équipe organisatrice de l'exposition a depuis ajouté d'autres formes d'art, telles que des sculptures et des installations, pour l'exposition actuelle afin de l'enrichir et de mettre en valeur la culture de Jingdezhen en tant que centre de la céramique.
Jingdezhen, connue comme la capitale de la porcelaine en Chine, possède une longue histoire dans la fabrication de la porcelaine et a joué un rôle clé dans l'industrie de la céramique en Chine pendant des siècles. La ville était célèbre pour ses objets impériaux en porcelaine et a reçu le nom d'un empereur de la dynastie Ming (1368-1644) .
D'après Zhang Fangbai, un artiste dont deux peintures à l'encre font partie de l'exposition, les œuvres présentées à Jingdezhen brisent les limites des matériaux.
"L'on voit aisément des éléments de l'art chinois traditionnel, tels que le contraste du noir et du blanc, ainsi que les lignes", déclare-t-il.
Shi Jinsong, un autre artiste, a créé une installation avec des matériaux écologiques représentant un pin, généralement considéré comme symbolisant le caractère indomptable des Chinois.
L'artiste a enveloppé l'arbre avec des boîtes d'emballage et du film plastique, créant ainsi une sorte d'espace paradisiaque tranquille. M. Shi souhaite que l'oeuvre encourage la réflexion sur les menaces modernes pesant sur l'environnement et exhorte les gens à construire un monde où l'homme et la nature coexistent en harmonie.
Hu Ronglin, secrétaire adjoint du comité du Parti pour l'Institut de la céramique de Jingdezhen, indique : "Cette exposition offre à l'industrie de la céramique de la ville l'occasion de s'inspirer de la scène artistique contemporaine chinoise".