Un rayon de volaille fermé dans un supermarché de Hangzhou, dans la province de Zhejiang. LONG WEI/China Daily |
Éleveurs, vendeurs et fournisseurs font face à des temps difficiles
En Chine, les pertes des commerces liés au milieu avicole ont dépassé les 10 milliards de yuans (1,6 milliards de dollars) depuis que le premier cas de grippe aviaire H7N9 a été découvert, selon l'Association nationale de l'industrie de la volaille.
Les stands de volailles vivantes étant fermés dans les régions où des cas du virus ont été détectés depuis le début de ce mois, les éleveurs, fournisseurs et vendeurs traversent une période noire.
Liang Zhong, un responsable de l'industrie de l'association des pigeons, a déclaré que le prix du poulet Huangyu, une espèce de haute qualité, a chuté de 16 yuans (2,55 $) par kg, pour être vendu à peine quatre yuans le kilo."
Liang a expliqué que l'approvisionnement de pigeons de la province du Guangdong a cessé, très peu de gens osant acheter ces oiseaux, qui ont été trouvés porteurs du virus.
Les vendeurs contraints de fermer leurs stands sur les marchés de produits avicoles attendent avec impatience la fin de la contagion, mais le H7N9 se propage lentement.
Pour Xia Maochun, un vendeur sur le marché agricole de la route de Gaoling à Shanghai et fournisseur régulier de restaurants et résidents à proximité : «Je gagne un peu d'argent en transportant des légumes pour d'autres marchés agricoles... Nous nous battons pour gagner notre vie actuellement».
Xia doit faire face à une perte mensuelle d'environ 40 000 yuans après la fermeture de son stand sur le marché et est en attente de nouvelles instructions du gouvernement local.
Les éleveurs sont également confrontés à des temps difficiles avec plus d'acheteurs pour leurs poulets.
«Je vais perdre plus de 100 000 yuans par mois pour nourrir 6000 à 7000 poulets dans trois fermes", a déclaré Yang Sizhong, le propriétaire d'un élevage de poulets à Yuyao, la province du Zhejiang, l'homme étant connu pour jouer des compositions pour violon de Mozart à ses poules, dans la croyance que cela les apaisent pour donner une meilleure viande et de beaux oeufs.
Pour cette raison, Yang dépenses 1088 yuans pour chaque poulet, soit plus de 10 fois le prix habituel. Les œufs dont la coquille est rose, bleue ou verte, coûte à l'unité 20 yuans, plus de 20 fois le prix normal.
«La seule chose que je puisse faire est de nourrir ces poulets avec du fourrage sein et m'assurer que leur milieu de vie est assez propre jusqu'à ce que l'épidémie H7N9 se termine», a confié M. Yang.
Pour répondre à la demande croissante de viande et de fruits de mer, les restaurants ont cessé d'acheter des produits liés à la volaille et supprimé certains plats de leurs menus.
Liu Yunfeng, directeur du marketing du groupe Restaurant Temple de la vieille ville de Shanghai, a souligné : «Nous avons retiré les plats de pigeons, cailles et pinsosn ... Depuis le 3 avril, nous procédons à des examens pour retracer la fourniture des produits de volaille».
«Nous avons créé plus de cinquante plats pour remplacer le poulet et la viande de canard par du boeuf et des fruits de mer, nous proposons plus de légumes et d'autres produits agricoles sains pour nos clients », a indiqué Liu.