Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a décrété mardi un deuil national de huit jours à compter du jour même sur l'ensemble du territoire suite au décès de l'ex-président du Haut Comité d'Etat (HCE, présidence collégiale de transition dans les années 1990), Ali Kafi, a-t-on indiqué dans un communiqué émanant de la présidence de la République, cité par l'agence APS.
Ali Kafi est décédé à l'âge de 85 ans dans la capitale suisse, Genève, des suites d'une maladie, dont la nature n'a pas été révélée par le communiqué.
La dépouille du défunt sera exposée dans la matinée de mercredi pour permettre aux citoyens de lui rendre un dernier hommage.
Quant aux funérailles, ils auront lieu le jour même au Carré des martyrs du cimetière d'El Alia (est d'Alger) après la prière du Dohr (soit à la mi-journée).
Ali Kafi s'engage dès 1945 dans le mouvement national contre le colonialisme français (1830-1962) où il occupe des grades supérieurs dans l'hiérarchie de l'Armée de libération nationale ( aile armée du Front de Libération nationale, FLN).
Après l'indépendance, il est nommé ambassadeur d'Algérie dans plusieurs pays : au Liban en 1963, en Syrie en 1966, en Tunisie en 1975 et représentant algérien la même année de la Ligue arabe alors installée à Tunis, et également en Egypte, en Irak et en Italie.
Le 2 juillet 1992, il succède à Mohamed Boudiaf (1919-1992), assassiné, à la présidence du HCE, avant de remettre ses pouvoirs de chef de l'Etat à Liamine Zéroual le 30 juin 1994.