L'ancien ministre français du Budget, Jérome Cahuzac, a déclaré mardi sur BFM TV qu'il a décidé de renoncer à son mandat parlementaire (député du Lot-et-Garonne) après avoir pris "en conscience de la gravité de sa faute morale".
"La faute morale ne me permet pas de rester député", a déclaré l'ex-ministre français du Budget, après qu'il eut avoué le 2 avril dernier détenir des comptes bancaires en Suisse et à Singapour après en avoir nié l'existence pendant près de 4 mois.
Il s'agissait de la première intervention télévisée de l'ancien ministre français depuis ses aveux le 2 avril dernier."J'ai commis une folle bêtise", a-t-il dit.
"Le retour à la vie politique me paraît infiniment peu probable et je vous le dis avec tristesse", a précisé M. Cahuzac, tout en confirmant qu'il eut menti au président français François Hollande, au Premier ministre Jean-Marc Ayrault et au ministre de l'Economie Pierre Moscovici, et ainsi demandant leur pardon.
Concernant son compte en Suisse, Jérôme Cahuzac a confirmé la somme de 600.000 euros mais pas les 15 millions évoqués dans les médias suisses. "Je ne sais pas d'où viennent les rumeurs", a-t-il ajouté.
S'agissant de l'argent qu'il a déposé sur le compte suisse, M. Cahuzac a assuré que l'argent vient de son travail : "une activité légale auprès d'entreprises de santé et de laboratoires pharmaceutiques" qu'il a exercée après son départ du ministère de la Santé en 1991 et jusqu'à son élection comme député en 1997. "Ce compte n'a jamais servi à financer des campagnes du Parti socialiste", a-t-il ajouté.