Le Parlement européen a adopté jeudi à Strasbourg une résolution dans laquelle il a accueilli, avec réserve, les prochaines étapes de l'Union économique et monétaire proposées par la Commission européenne.
La résolution a été voté en plénière un mois après la présentation de la Commission européenne de deux communications relatives aux nouvelles mesures visant à mieux coordonner les programmes de réformes économiques et à améliorer la convergence et la compétitivité des économies européennes.
Dans le texte, les eurodéputés ont demandé à la Commission européenne de garantir la pleine mise en oeuvre des mesures de gouvernance économique, en particulier de renforcer la démocratie et la solidarité dans ce domaine.
En exprimant des préoccupations sur certains mécanismes proposés, tels que les "arrangements contractuels" entre la Commission européenne et les Etats membres, ils ont estimé que de tels mécanismes devaient être davantage ancrés dans le droit européen pour davantage de cohérence.
Le Parlement européen a également critiqué les projets de la Commission européenne qui "cherchent peu de contrôle démocratique", et appelé à une forte implication des parlements nationaux, en particulier lorsque leurs gouvernements élaborent des programmes de réforme.
Pour les eurodéputés, davantage de coordination et de contrôle de la part de la Commission européenne sur les réformes devrait s'accompagner de mesures incitatives, y compris financières, afin d'accroître la solidarité, la cohésion et la compétitivité.
Enfin, le Parlement européen a regretté que les domaines couverts par les communications soient principalement axés sur la compétitivité des prix et n'incluent pas les dimensions liées à l'évasion fiscale, aux questions sociales et à l'emploi.