Les investisseurs sont un peu plus optimistes qu'il y a quelques mois dans un contexte où la crise de la dette dans la zone euro est perçue comme moins grave, a déclaré mercredi l'agence de notation Fitch dans son rapport d'étude trimestriel.
Seuls 40 % des personnes interrogées perçoivent une récession prolongée comme un risque élevé pour les marchés européens du crédit, un taux nettement inférieur aux 71 % de juillet et au record historique de 86 % du mois d'avril, constate l'étude de Fitch sur les actifs à revenus fixes des investisseurs européens au quatrième trimestre de cette année.
"Les problèmes de la dette dans la zone euro et de la relance monétaire réduite sont considérés comme les principaux risques pour, respectivement, 57 % et 56 % des personnes interrogées, même si les chiffres pour ces deux éléments sont inférieurs à ceux qu' ils affichaient dans l'étude précédente", a noté Fitch dans son rapport.
Seuls 12 % des investisseurs pensent que la réduction à terme par la Fed de son programme d'achat d'obligations, ou politique d'assouplissement quantitatif, débouchera sur un ralentissement de la croissance mondiale. Mais plus de 40 % des personnes interrogé estiment que la réduction entraînera une volatilité importante des marchés, a expliqué l'agence de notation de crédit.
Les activités de fusion et acquisition devraient augmenter, relève l'étude. 56 % des sondés pensent que les fusions et acquisitions d'entreprises vont augmenter à un niveau proche de celui constaté tout au long du cycle, et 70 % estiment que les entreprises utiliseront des liquidités pour mener leurs opérations de fusion et acquisition, soit le pourcentage le plus élevé de ces deux dernières années.
L'étude trimestrielle de Fitch a été réalisée du 1er au 4 novembre auprès de dirigeants d'entreprise dont les actifs à revenus fixes sont estimés à 7.000 milliards d'euros (9.500 milliards de dollars).