La tenue des élections lé gislatives dans la région de Kidal dans l'extrême nord-est du Mali s'est invitée dans les débats lors d'une conférence de presse tenue jeudi à Bamako par les députés de l'Union économique et moné taire ouest africaine (UEMOA), en prélude au déploiement des observateurs de l'Institution parlementaire sous régionale, a constaté un correspondant de Xinhua.
Une dizaine d'observateurs du comité interparlementaire de l' UEMOA sera déployée au Mali dans le cadre des élections lé gislatives dont le premier tour est prévu dimanche prochain sur toute l'étendue du territoire malien. L'annonce a été faite par le chef de la Mission d'observation et vice-président du comité interparlementaire de l'UEMOA (CIP/UEMOA), Moussa Zangaou, député nigérien.
La dizaine d'observateurs qui sont tous des députés très expé rimentés en matière d'observation électorale, sera déployée à Bamako, capitale malienne, Ségou, Sikasso, Kita, Dièma et c'est possible que d'autres observateurs soient déployés dans le nord du pays si les moyens logistiques le permettent notamment avec l' accompagnement de la MINUSMA, a expliqué le vice-président du CIP/ UEMOA.
Celui-ci a rappelé que les délégués de l'UEMOA ont fait l' observation électorale lors des précédents scrutins présidentiels de juillet/août dernier.
Par ailleurs, répondant à une question, l'ancien ministre et député togolais, membre du CIP/UEMOA, Sehoueto Lazare, a affirmé que les élections législatives doivent se tenir partout au Mali, contrairement à certaines déclarations selon lesquelles il faut reporter ces échéances électorales à Kidal.
''Ne pas tenir les élections législatives à Kidal, c'est capituler face à ceux qui souhaitent remettre en cause l'intégrité territoriale du Mali ; donner un satisfecit à ceux-ci'', a laissé entendre Sehoueto Lazare.
Selon celui-ci, des obus sont tombés sur la ville de Gao ce jeudi matin sans faire de victime, cela prouve qu'aucune des ré gions du nord du Mali n'est à l'abri et qu'on doit s'en préoccupe autant partout dans le nord du pays. Donc, dit-il, ''il faut tenir les élections à Kidal''.