Les milices libyennes ont continué de se retirer jeudi de la capitale Tripoli en réponse à la décision du parlement d'expulser tous les groupes armés de la capitale.
Le groupe rebelle appelé Force spéciale de dissuasion, a remis jeudi les clés de son quartier général de l'ouest de Tripoli au chef d'état-major de l'armée libyenne, ont indiqué des officiers de sécurité à Xinhua.
Le Premier ministre Ali Zeidan était présent lors de la cérémonie de transition à l'aéroport militaire de Mitiga, expliquant :"la remise des équipements et des quartiers généraux des rebelles est une étape vers l'établissement d'un Etat civil".
La Force spéciale de dissuasion, établie à l'ouest de Tripoli, a été créée à la suite du soulèvement des rebelles principalement originaires de la capitale libyenne. L'unité était officiellement engagée dans la lutte contre le crime et l'arrestation des dealers et revendeurs de drogues.
Vendredi dernier, un groupe de miliciens a ouvert le feu à Tripoli sur des centaines de manifestants qui demandaient aux différents groupes armés de quitter leurs quartiers généraux au sud de Tripoli, faisant 47 morts et près de 460 blessés. Suite à cela, le Congrès général national (parlement libyen) a pris la décision samedi d'expulser tous les groupes armés de la capitale.
En réponse à la décision du parlement libyen, de nombreuses milices ont commencé à se retirer de Tripoli.
Dimanche soir, la brigade de Misrata a commencé à se retirer graduellement de la capitale. Suq Al Jumua, la brigade de la zone est de Tripoli, a remis mardi ses bases militaires dans la capitale, et les conseils locaux des villes libyennes de Gharyan et Jado, toutes deux au sud-ouest de Tripoli, ont également annoncé le retrait de leurs rebelles.
Le conseil local de la ville libyenne de Zintan a annoncé son retrait de Tripoli jeudi.
Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence à Tripoli pour garantir le retrait sécurisé des groupes armés, qui doit se prolonger jusqu'à samedi prochain.
Deux ans après le conflit de 2011, les autorités libyennes peinent toujours à encadrer les dizaines de milices armées qui écument le pays. Assassinats et enlèvements d'officiers ainsi que manifestations ont lieu quotidiennement.