En dépit de la stratégie de relance économique de Shinzo Abe, les investissements ont ralenti et les exportations ont augmenté moins que prévu ; le Japon a réduit lundi son estimation de croissance économique pour le trimestre allant de juillet à septembre. Le gouvernement a déclaré que la troisième économie mondiale a connu un taux de croissance annualisé de 1,1% au dernier trimestre, moins de la moitié du rythme du trimestre précédent. L'estimation initiale de croissance était de 1,9%.
La stratégie de relance économique du Premier ministre japonais Shinzo Abe s'est centrée sur le crédit pas cher, la faiblesse du yen et les réformes à plus long terme pour stimuler la compétitivité, mais les investissements des entreprises et les revenus personnels tardent encore à rebondir. Dans le même temps, les exportations ont augmenté moins que prévu en dépit de l'affaiblissement du Yen, en partie à cause du ralentissement de la croissance dans de nombreux pays émergents.
L'économie du Japon a augmenté de 4,3% au premier trimestre de l'année et de 3,8% d'avril à juin. Les données révisées du troisième trimestre ont montré que l'économie a enregistré une croissance de 0,3 % par rapport au deuxième trimestre. L'estimation initiale était de 0,5 % de croissance de trimestre à trimestre.
Alors que les États-Unis ont évolué vers une possible réduction de leur assouplissement monétaire, la banque centrale du Japon a réaffirmé son engagement d'injecter de l'argent dans l'économie pour atteindre un objectif d'inflation de 2 % en 2015. Les prix ont tout juste commencé à augmenter, mais la plus grande partie de l'augmentation a été attribuée à la hausse des coûts des carburants et des autres importations.
Les données révisées publiées lundi ont montré un ralentissement de la demande étrangère et intérieure plus important qu'on ne le pensait à l'origine. Les investissements privés, à l'exception des investissements résidentiels, sont restés plats. La croissance économique a été soutenue par une hausse de 6,5 % d'une année sur l'autre des dépenses publiques, ce qui reflète les efforts de l'Etat dans les investissements dans les infrastructures et l'intensification de la reconstruction dans les zones dévastées par le tsunami en mars 2011.