La Chine a exprimé ses regrets à l'égard de la décision de la République de Corée d'élargir sa Zone d'identification de la défense aérienne (ZIDA), a déclaré lundi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Le porte-parole Hong Lei s'est ainsi exprimé après que la République de Corée a annoncé dimanche l'expansion de sa ZIDA vers le sud, qui couvre des récifs submergés dans une région maritime de chevauchement des zones économiques exclusives de la République de Corée et de la Chine.
M. Hong a indiqué que la Chine et la République de Corée avaient maintenu la communication sur l'établissement de la ZIDA chinoise et l'expansion de la ZIDA de la République de Corée.
Les ministères chinois des Affaires étrangères et de la Défense nationale ont dans un premier temps fait part de leur position à la République de Corée, et l'ont appelée à traiter ce sujet de manière prudente et appropriée.
"La Chine est prête à maintenir la communication avec la République de Corée sur la base des principes d'égalité et de respect mutuel", a poursuivi M. Hong.
Le ministère de la Défense de la République de Corée a déclaré que les frontières orientales et occidentales restaient inchangées et que la nouvelle zone entrerait en vigueur dès le 15 décembre.
Il s'agit de la première modification de la ZIDA de la République de Corée depuis plus de 60 ans, après son établissement en 1951 par les forces aériennes américaines pendant la Guerre de Corée (1950 à 1953).
Le ministère de la Défense de la République de Corée a annoncé que la nouvelle ZIDA couvrait ses deux îles de Marado et de Hongdo à l'extrême sud et le rocher de Suyan, un récif submergé dans une région maritime de chevauchement des zones économiques exclusives de la République de Corée et de la Chine.
Hong Lei a réitéré que la ZIDA ne faisait pas partie de l'espace aérien territorial d'un pays et n'avait rien à voir avec les droits administratifs maritimes et aériens. La ZIDA est un espace aérien international marqué au-delà de l'espace aérien territorial pour l'identification aérienne et l'alerte précoce.
Le rocher de Suyan est un récif isolé submergé et n'est pas un territoire. En conséquence, il n'y a pas de différends territoriaux sur ce sujet entre la Chine et la République de Corée, a souligné Hong Lei, ajoutant que cela était un consensus entre les deux pays.