Le maire de Florence, Matteo Renzi, est actuellement en tête avec une grande majorité des suffrages aux primaires organisées du Parti démocrate (PD, centre-gauche, au pouvoir) pour désigner le nouveau secrétaire du parti.
Selon les résultats obtenus dans 6.625 des 8.476 bureaux de vote, M. Renzi réunirait pour l'instant 68% des suffrages, et serait donc loin devant ses deux principaux adversaires, Gianni Cuperlo (18%) et Giuseppe Civati (14%).
Les élections primaires du PD ont attiré quelque 2,5 millions d'électeurs, Italiens ou résidents dans le pays et âgés de plus de 16 ans, qu'ils soient membres du parti ou non, selon les informations publiées par le parti.
M. Renzi, vaincu par l'ancien chef du PD, Pier Luigi Bersani, lors des primaires du parti de l'année dernière, s'est engagé à déployer tous ses efforts pour donner une nouvelle vision à la politique italienne.
Le maire de Florence, qui s'est félicité de sa victoire, a affirmé qu'il était "fier" de la confiance de tant d'électeurs dans "le changement" possible de la politique italienne, en dépit de la période difficile actuelle.
"Le moment est venu pour une nouvelle génération", s'est enthousiasmé M. Renzi, promettant que son groupe et lui-même feraient de leur mieux pour redresser l'Italie et mettre en valeur ses joyaux cachés.
"L'Italie a besoin de nous", a-t-il martelé, avant de désigner la classe politique italienne comme "la pire des 30 dernières années de l'histoire européenne".
M. Renzi, dont la campagne électorale visant à moderniser la politique italienne avait suscité un certain ressentiment, a fait savoir que sa réussite ne représentait pas "la fin de la gauche italienne", mais "le remplacement d'un groupe d'acteurs ayant fait de leur mieux mais qui doivent dorénavant être remplacés".
Le Premier ministre italien Enrico Letta, issu du PD, est actuellement à la tête d'un gouvernement de coalition plus étroit mais plus uni avec un groupe d'hommes politiques modérés de centre-droite qui ont quittés le parti de l'ancien Premier ministre Silvio Berlusconi.
Selon les observateurs, M. Renzi aurait ce qu'il faut pour vaincre la droite-modérée aux prochaines élections nationales, qui devraient avoir lieu début 2015.