La Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR) a confirmé mercredi être en train de mener une enquête antitrust à l'encontre du fabricant américain de puces Qualcomm Inc.
La CNDR a annoncé que cette enquête avait été lancée l'année dernière à la suite de plaintes déposées par des associations industrielles et des avocats chinois.
Ces plaintes accusent Qualcomm d'abuser de sa position dominante sur les marchés des puces pour téléphones portables et des brevets dans le domaine des télécommunications sans fil.
L'entreprise est pointée du doigt en raison des prix injustes et discriminatoires et des conditions déraisonnables qu'elle impose, a indiqué la CNDR.
"Cette affaire s'inscrit dans le cadre du travail de routine que nous menons pour maintenir l'ordre du marché", a noté la CNDR en réponse aux informations selon lesquelles le gouvernement central espère briser la domination de Qualcomm sur le marché de la 4G.
Qualcomm est le plus grand fabricant mondial de produits de télécommunications sans fil. L'entreprise possède 40% du marché chinois et 30% du marché mondial.
Qualcomm demande aux fabricants utilisant ses puces de payer des droits excessifs d'utilisation des brevets pouvant atteindre 6% du prix d'un téléphone portable, soit des frais bien supérieurs au coût des puces.
L'Association de l'industrie des communications de Chine a déposé un rapport auprès de la CNDR en début d'année afin de dénoncer la surtarification pratiquée par Qualcomm, qui, selon elle, nuit à l'industrie mobile chinoise.
Selon la CNDR, les premiers éléments semblent étayer ces accusations. La commission a cependant précisé qu'il était nécessaire de poursuivre cette enquête et de mener une analyse plus approfondie.
En 2013, le chiffre d'affaires de Qualcomm a augmenté de 30% à 24,87 milliards de dollars, dont 7,88 milliards de dollars issus de ses brevets.