La Chine s'oppose à ce que toute partie ait recours à la confrontation ou aux pressions dans les discussions sur le nucléaire iranien, car ces attitudes pourraient ternir l'atmosphère des négociations, a déclaré mardi Li Baodong, chef de la délégation chinoise pour les pourparlers sur le nucléaire iranien qui se déroulent actuellement à Vienne, la capitale autrichienne.
L'Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne plus Allemagne), ont entamé mardi un nouveau cycle de pourparlers à Vienne.
Ce nouveau cycle de pourparlers sur le nucléaire iranien est confronté à des difficultés, toutes les parties devraient promouvoir les pourparlers de façon positive, a déclaré M. Li, également vice-ministre chinois des Affaires étrangères. Il a par ailleurs exhorté l'Iran à prendre des mesures substantielles pour encadrer son programme nucléaire, ajoutant que les six puissances majeures devraient assouplir leurs sanctions en retour.
S'adressant à des journalistes tôt mardi à l'approche des négociations du P5+1, M. Li a souligné que toutes les parties impliquées devraient s'efforcer de résoudre le problème avec courage, flexibilité et respect mutuel à travers des voies diplomatiques. En novembre dernier, le P5+1 et l'Iran ont conclu la première étape d'un accord par intérim, entré en vigueur le 20 janvier. En vertu de cet accord, l'Iran a suspendu les activités les plus délicates de son programme nucléaire en échange d'une levée partielle des sanctions qui lui étaient imposées.
"A partir de la première étape, nous devons faire un grand pas en avant", a estimé M. Li, expliquant que le nouveau cycle de pourparlers est important, car il représente le début des négociations vers un accord global sur la question, compte tenu que le contenu de l'accord par intérim est limité et expirera dans moins de six mois.
La Chine a toujours joué un rôle actif et constructif dans les pourparlers, dans l'espoir de conclure une entente le plus tôt possible, a rappelé M. Li.